La Papouasie-Nouvelle-Guinée va signer un pacte de sécurité avec les États-Unis

Joe Biden, le 29 septembre 2022, devant les participants du premier sommet Etats-Unis / pays insulaires du Pacifique.
Dans un contexte de rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine dans le Pacifique, un accord va être conclu pour donner aux forces américaines l'accès aux ports et aéroports papouasiens.

Difficile de ne pas lire l'information sous le prisme de la lutte d'influence entre les Etats-Unis et la Chine dans le Pacifique. Le premier ministre papouasien James Marape a annoncé la signature prochaine d'un pacte pour permettre aux forces américaines d'accéder aux ports et aéroports de son pays. 

Une annonce effectuée à quelques jours seulement de la visite sur place du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, attendu lundi à Port-Moresby pour la réunion du Forum Etats-Unis-Îles du Pacifique. Il remplacera le président Joe Biden, qui a dû annuler sa visite en raison de la crise de la dette américaine. 

Défense et surveillance maritime

En tout, ce sont deux accords de coopération, dans le domaine de la défense et de la surveillance maritime, qui ont été préparés entre les deux pays. Ils seront signés après avoir obtenu l'approbation du parlement. "Nous allons de l'avant, nous signons avec la meilleure armée de la planète", s'est félicité James Marape. 

Ces accords pourront être renouvelés tous les quinze ans. Ils donneront aux Etats-Unis l'accès aux eaux de la Papouasie, près des routes maritimes vers l'Australie et le Japon. En échange, Port-Moresby bénéficiera d'un accès aux satellites de surveillance américains, qui permettra de détecter "les activités illégales en haute-mer", a précisé le premier ministre.

Un accord non exclusif

D'après une version de source non officielle du projet d'accord, les forces américaines disposeraient d'une plus grande autonomie pour accéder à certains points d'entrée cruciaux du pays, mais James Marape précise que tout accès devra être approuvé par le gouvernement.

Les militaires américains devront "toujours demander à notre défense l'autorisation pour accéder à nos infrastructures", a-t-il affirmé, tout en précisant que l'accord avec Washington n'empêchera pas la Papouasie-Nouvelle Guinée de négocier des pactes similaires avec d'autres pays, y compris la Chine.