Le dispositif de prime à la mâchoire, mis en place en 2008, pour réguler la surpopulation des cerfs et des cochons sauvages en Calédonie, vient de prendre fin à la grande déception des chasseurs. Notamment pour des raisons budgétaires.
Depuis la mise en place du dispositif, pas moins de 200 000 mâchoires ont été collectées sur treize ans, ce qui représente aussi beaucoup d’argent public. « Pour répondre aux chasseurs, ce n'était pas une prime qui incitait à la régulation. C'était pour les besoins d'un plan de gestion et de suivi des résultats, assure Lionnel Brinon, le président de l’agence rurale. On a estimé à l'agence qu'avec 200 000 mâchoires il y avait suffisamment de matière et deuxièmement on est en période de restriction budgétaire, que ça soit la Nouvelle-Calédonie, et par ricochet, les provinces et les établissements publics.»
Une mesure provisoire
Dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED) et du projet Protège, une enveloppe de 270 millions consacrée à la régulation des cerfs, est confié au Conservatoire des espaces naturels (CEN). Mais la prime à la mâchoire « était une mesure qui était décidée pour être provisoire. J'ai considéré qu'au bout de treize ans, il était temps de passer à autre chose. La finalité, n'est pas d'acheter une mâchoire. En pratiquant sa passion, essayons au mieux de valoriser cette viande. »
Interview Lionnel Brinon