La rentrée scolaire se fera en demi-jauge et avec des masques dans les écoles de la province Nord

A Ponérihouen, Jean-Pierre Apiazari, directeur de l'école du village, récupère les attestations de test Covid négatifs, le 26 octobre.
La province Nord a décidé d'une rentrée scolaire par demi-classe et en alternance, dans les écoles élémentaires et maternelles. L'information, confirmée officiellement, mardi 8 février, est relayée, depuis la veille, sur les réseaux sociaux. Les provinces Sud et Iles poursuivent leur réflexion.

Retour au dispositif en place en fin d'année 2021, dans les écoles publiques et privées de la province Nord. Le gouvernement et le vice-rectorat ayant laissé aux provinces, lundi 7 février, l'appréciation de leur situation sanitaire pour définir leurs propres protocoles de rentrée scolaire dans les écoles primaires, chacune d'elles s'organisent.

Pour rappel, ce sont les provinces qui sont compétentes pour l'enseignement primaire, et pour la gestion des internats. En province Nord, les classes élémentaires et maternelles, qui accueilleront 7 012 élèves, cette année, fonctionneront en demi-jauge. Les écoliers suivront, par demi-classe et en alternance, les cours en présentiel.

Port du masque obligatoire dès le CP

"Le président de la province a décidé d'appliquer le protocole qui était en place, le 10 décembre. Ce ne sera pas un protocole allégé. Il y aura une première rentrée, le 14 [février, NDLR], avec 50% des effectifs, et une deuxième une semaine après", confirme Thierry Dombrowsky, responsable de la Direction de l'enseignement, de formation et de l'insertion des jeunes (Defij).

Le principe de précaution prévaut et, dans les écoles des 17 communes, le port du masque sera obligatoire, dès le CP. "Nous ferons aussi des tests toute les semaines, comme l'année dernière (…) La Nouvelle-Calédonie a été placée en état d'urgence sanitaire par le gouvernement de la République française (…) Le taux d'incidence est quand même important", rappelle Thierry Dombrowsky.

Des cas contacts parmi les enseignants

"La peur que nous avons, c'est que des clusters apparaissent et que des enfants tombent malades", poursuit le directeur de la Defij. A partir de trois cas positifs dans une même classe, les élèves seront renvoyés à la maison, pour 15 jours. "Nous avons quand même déjà beaucoup d'informations de cas contacts parmi nos enseignants (…) Cela alimente également notre réflexion", révèle-t-il.

Plus de 10% des personnels sont cas contacts, parmi les 300 enseignants en province Nord, et un nouveau point de situation sera dressé, vendredi, lors de la pré-rentrée.

Le communiqué de presse de la province Nord pour la rentrée scolaire 2022.

Une situation qui sera réévaluée le 27 février

Ces dispositions sont provisoires et collent à l'arrêté de prolongement du confinement adapté, pris par le gouvernement et le haut-commissariat. La situation sera réévaluée, dimanche 27 février, à son expiration.

Les internats rouvriront leurs portes à la totalité des internes, dès dimanche, aux horaires habituels. Des tests obligatoires doivent être menés par les familles sur les élèves, avant l'arrivée des enfants dans leur internat. Les services de demi-pensions seront, quant eux, assurées normalement.

Une ligne "plus souple" privilégiée en province Sud

En province des Iles, 1 618 élèves du primaire public feront une rentrée "classique", avec des effectifs complets. Le protocole sanitaire de la rentrée sera identique à celui présenté, lundi, par le gouvernement. Les dates de la rentrée sont déjà connues. Le retour dans les résidences scolaires se fera dimanche, et la reprise des cours aura lieu, lundi.

"Pour le primaire, le port du masque est facultatif", renseigne Alice Wayewol, directrice de l'enseignement au Loyauté, qui insiste néanmoins sur le fait que "le port du masque est préconisé pour les enfants, à partir de 11 ans."

Ecoutez ses explications, au micro de Nadine Goapana :

Quant à la province Sud, elle animera une conférence de presse de rentrée scolaire, jeudi, à 10 heures, au collège Mariotti, à Nouméa. Des réunions sont également en cours entre la Direction de l'éducation et de la réussite (Deres), les chefs d'établissements et les associations de parents d'élèves. La collectivité entend y défendre "la ligne la plus souple possible pour les enfants".

Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Nadine Goapana :