La saison hippique s'est ouverte ce samedi 10 juillet à Bourail après plus d'un an et demi sans aucune course, en raison de la crise sanitaire.
Dans l'hippodrome de Téné, le public était au rendez-vous pour suivre les neuf courses sous un temps radieux.
Une première pour les jeunes pur-sang
Une émotion exaltée pour ces courses qui ont tant manqué aux Calédoniens. Vingt mois que les chevaux n’avaient pas foulé la pelouse de l’hippodrome. Une première aussi pour les plus jeunes pur-sang.
"En fin de compte on avait acheté des poulains. Il y a deux ans, ils auraient dû faire leurs premiers pas et faute de courses ils sont restés à la maison. On s’en est occupé, on les a entraînés, on les a dressés, on a pris notre temps" explique Enric Winisdoerfer, entraîneur. "Le public est là aujourd’hui. Journée magnifique, et cerise sur le gâteau, on gagne !"
Un gâteau croqué à pleines dents par tous les mordus de sport hippique, impatients de renouer avec le grand circuit vert.
"On prend beaucoup de plaisir à revoir nos chevaux, nos élevages calédoniens mais aussi nos nouvelles importées dans le trot, qui permettront de venir faire grossir les rangs et surtout d’améliorer l’élevage local" commente par exemple Audrey Schneider.
Des jockeys venus d’Europe
Les restrictions sanitaires ont durement touché le secteur l’année dernière. Notamment les jockeys qui ne pouvaient pas se rendre en Nouvelle-Calédonie. Le vainqueur d’une des courses est directement arrivé d’Italie pour courir la saison avec une toute nouvelle écurie.
"C’est la première fois pour Winisdoerfer car ils sont nouveaux dans les courses hippiques, avant ils faisaient du western. Et la première fois pour moi en Nouvelle-Calédonie. Mais c’est vachement sympa, parce que ce sont des gens du métier, ils ont eu des chevaux toute leur vie et ils sont bien rentrés dans la façon de travailler, de collaborer" explique le jockey Mattia Manca.
La saison est donc bien relancée et ce malgré le manque de jockeys qui se fait toujours ressentir. Neuf autres rendez-vous hippiques sont attendus jusqu’à la coupe Clarke.
Le reportage de Louis Perin et David Sigal