Alors que les cours du nickel sont favorables depuis près de six mois, l'entreprise a dû faire face à des blocages, une dépression, un cyclone et le second confinement de la Nouvelle-Calédonie. La reprise attendue est du coup reportée et l'objectif d'un retour à la rentabilité reste fragile.
L'activité de la plus grande entreprise privée de Nouvelle-Calédonie est à son maximum. A Doniambo, les pelles grignotent de nouveau avec appétit les stocks de minerai mélangés mais les apparences sont trompeuses car depuis trois mois, les stocks sont au plus bas.
«A flux extrêmement tendu»
«La difficulté, cette année, c'est qu'en plus des fortes pluies, nous avons subi un blocage de nos sites miniers durant un mois et demi», rappelle Emmanuel Coullaut, chef de département "amont-aval" à la SLN. «Lorsque l'on ajoute à ces blocages de très fortes précipitations, et un stock de minerai à l'usine déjà bas initialement, eh bien, on se retrouve dans une situation à flux extrêmement tendu sur l'approvisionnement en minerai de l'usine.»
Sauver la SLN
Pas évident, à ce rythme, de rattraper les pertes générées durant le dernier trismestre, alors que les cours du nickel flirtaient avec les 20 000 dollars la tonne.
Sur les trois derniers mois, on a perdu 40% de la production minière.
Confinement
Le confinement n'arrange en rien la situation de la SLN : le retour au mode Covid-19 a provoqué sur mines un taux d'absentéisme de 50 % les premières semaines. Et pour atteindre les objectifs de production de 50 000 tonnes en 2021, l'entreprise n'a plus de temps à perdre pour assurer sa survie.
Le reportage de Bernard Lassauce et de Claude Lindor :
L'invité du JT
«La situation est toujours extrêmement difficile, c'est vrai. Mais compte-tenu de toutes les péripéties que nous avons traversées, finalement, on ne s'en sort pas si mal que ça», considère malgré tout le directeur général de la SLN. Guillaume Verschaeve était l'invité du JT, ce jeudi 25 mars.
Son entretien avec Loreleï Aubry :