"Il n’y a aucun repreneur actuellement pour KNS et les seuls contacts qui sont pris actuellement, c'est avec des entreprises qui s'occupent de démantèlement d'usine." Ces propos tenus par Nicolas Metzdorf (groupe Les Loyalistes) en séance du Congrès le jeudi 18 avril, lors des débats concernant la création d'une commission spéciale nickel ont vivement fait réagir la SMSP.
Dans un communiqué interne adressé à ses sous-traitants et ses collaborateurs et que nous avons pu consulter, la Société minière du Sud Pacifique, actionnaire majoritaire de KNS, corrige les propos du député Metzdorf. "Ces propos sont faux", assène Karl Therby, le PDG de la SMSP.
"Le processus de vente des actions de Glencore dans le capital de KNS est piloté par une banque d'affaires sélectionnée depuis peu. Ce processus (...) suit son cours. Il serait aujourd'hui prématuré et irresponsable pour quiconque de tirer des conclusions sur les résultats de cette cession", poursuit le communiqué. Selon la direction, le processus de recherche de repreneur impose "une extrême confidentialité quant à l'identité de potentiels offrants".
Des propos "mensongers, choquants et irrespectueux"
Elle ajoute que les propos tenus par Nicolas Metzdorf (qui n'est pas expressément nommé dans le document) sont "mensongers, choquants et irrespectueux de la situation dans laquelle les salariés et les sous-traitants de KNS et leur famille se trouvent aujourd'hui".
En février, après l'annonce de Glencore de se retirer du capital de l'usine du Nord, les installations avaient été mises "en sommeil" pour une durée de six mois, le temps de trouver un repreneur. Karl Therby affirmait alors que deux groupes internationaux étaient intéressés.