Quand les colporteurs ne passent plus acheter les produits

A Pouébo, les habitants vivent essentiellement de l'agriculture et de la pêche. Mais, en raison du confinement les colporteurs ne passent plus pour acheter les produits. Un réel manque à gagner pour la population. 
 
Après les pluies de veille, Prisca Toianda nettoie son champ de taro car il ne doit pas prendre trop l’eau. L’agriculture et la pêche sont ses activités principales en temps de confinement.
 

« C’est vrai qu’on a peur comme tout le monde. Mais nous ici en brousse on a des occupations, on a nos champs et nos parties de pêche ».


A Pouébo, la plupart des habitants vivent des produits de la terre. Mais avec le confinement, les colporteurs ne passent plus pour acheter leurs légumes. « Ça fait maintenant un mois que nous n’avons plus de colporteur ici à Pouébo. Les gens n’ont plus assez d’argent alors qu’ils se sont habitués à avoir un rythme régulier de ventes auprès du colporteur. Là on est obligé de se serrer la ceinture ».
 

Gestes barrières 

Pour permettre aux femmes d’écouler leurs produits, le comité du marché de Pouébo a organisé son premier marché communal il y a une semaine avec une organisation bien particulière en raison du coronavirus. « Des espaces entre chaque maman qui exposent. Mais aussi une entrée unique, un passage obligatoire au lavabo pour se laver les mains avant de faire les courses… autant de mesures pour ne pas attraper le virus », explique Graziella Waloua, Présidente du comité du marché Man Merip.
Le reportage de Brigitte Whaap 
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