La Toussaint sous confinement strict, une grosse perte pour les fleuristes

Vente de fleurs en face du cimetière, à la Toussaint 2020
C’est l’un des moments de l’année où ils travaillent généralement le plus. Mais cette année, les pertes vont être lourdes pour les fleuristes alors que les cimetières vont rester fermés pour cause de confinement strict en cette période de Covid.

Les célébrations de la Toussaint prennent une forme singulière cette année pour les familles mais aussi pour les fleuristes, confinement strict oblige. 
Avec la fermeture de certains cimetières à Nouméa et dans le Grand Nouméa, certains professionnels déplorent de grandes pertes. 
Ce week-end de la Toussaint est l’un des plus importants de l’année, pour les professionnels des fleurs.

"J’ai annulé plus de 3500 tiges de fleurs"

Depuis près de 9 ans Elizabeth Rivière, fleuriste, prend ses quartiers à moins de 100 mètres du cimetière du 5e km, pendant le week-end de la Toussaint. Trois jours pendant lesquels, elle réalise 80% de son chiffre d’affaires du mois. Mais cette année avec la crise sanitaire, le cimetière de Nouméa reste portes closes.
"Cette année, nous avons obtenu notre autorisation, comme d’habitude. Mais nous ne pouvons pas y aller parce que concrètement, c’est une dépense qui ne pourra pas être rentabilisée et c’est une perte très importante pour nous".
"Nous avions prévu d’importer des fleurs fraîches pour honorer les morts à cette Toussaint et avoir une variété de fleurs qui changent un petit peu par rapport au quotidien parce que c’est vrai qu’on n’importe pas beaucoup actuellement compte tenu du prix. La commande a été passée, et quand on a entendu le premier confinement des week-ends, la marchandise était prête à embarquer et nous avons dû annuler la commande de fleurs fraîches" explique Elizabeth Rivière.


Des temps difficiles pour les fleuristes

Malgré les aides, notamment de la province Sud dont elle a bénéficié à hauteur de 300 000 francs CFP, la propriétaire a du mal à s’en sortir avec deux employés à charge. Elle dénonce également les inégalités de traitements face aux grandes surfaces qui proposent à la vente des fleurs synthétiques. Et restent ouvertes, malgré le confinement strict.

Depuis près de trois ans, une dizaine de fleuristes ont mis la clé sous la porte à Nouméa et dans le grand Nouméa. Elizabeth Rivière espère de son côté, pouvoir reprendre son activité normalement, et attend de pied ferme la Saint-Valentin, en février prochain.