La végétation locale brûlée après le passage de Niran

Depuis le passage du cyclone tropical Niran, les arbres et autres végétaux ont pris des couleurs rougeâtres, comme brûlés. Une phénomène dû au vent et à l’air salin, emporté par les fortes rafales de Niran.

[MISE À JOUR AVEC SUJET TÉLÉ]

Sur les hauteurs de la caserne Gally-Passebosc, les ouvriers d’une société d’élagage sont à pied d'œuvre. Objectif : redonner un équilibre aux arbres. Depuis deux semaines, les feuilles jaunies au sol, arbres dénudés et complètement brûlés se multiplient.

Un changement qui a surpris le gérant de la société Matthieu Danis. « Ça fait quand même quelques années que je suis sur le territoire et c’est la première fois que je constate autant de dégâts au niveau du feuillage », lance le professionnel. 

Air salin ?

Et pourtant, ce n’est pas une première sur le territoire. Un phénomène qui serait dû au passage du cyclone tropical Niran et ses fortes rafales, qui ont emporté avec elles l'air salin. Un sel qui a rapidement pris place sur la végétation mais Sébastien Limousin, spécialiste du jardinage se veut rassurant. 

« L’association continue du sel et du vent qui a malmené nos arbres, a engendré ce jaunissement et ce dessèchement des feuilles et même, de certaines branches. Il faut savoir que ces plantes ne sont pas mortes pour la plupart. Les branches, si elles sont taillées assez court, elles vont ressortir en bourgeon et redonner des feuilles bien vertes ».

Sébastien Limousin, spécialiste du jardinage :

Interview Sébastien Limousin

Un air salin qui s'est projeté jusqu'à 3km à l'intérieur des terres, depuis le bord de mer. Les passionnés des plantes et amoureux de la terre, devront encore attendre quelques jours, pour voir leurs arbres reprendre des couleurs. 

Ce bougainvillier a été à moitié brûlé par le vent.

Ou la faute au vent

Pour Bernard Suprin, naturaliste et spécialiste des plantes calédoniennes, « ce brunissement n’a rien à voir avec de la pollution, et n’a pas grand chose à voir aussi avec le sel, ou très peu. C’est surtout un stress énorme, un collapsus des arbres sous l’action de vents extrêmement forts qui ont une action d’assèchement ». 
Pour observer un phénomène similaire, il faut remonter au cyclone Erica en 2003. Selon Bernard Suprin, il n’y a aucune inquiétude à avoir sur la survie des arbres. 
« Il n’y a aucune inquiétude. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas de pertes du tout, mais les pertes seront insignifiantes » rassure Bernard Suprin qui estime que la végétation se sera régénérée d’ici deux à trois mois.  
Le reportage de Sheïma Riahi et Cédric Michaut