Déjà sacré au niveau mondial en équipe, le Calédonien est allé chercher son premier titre national individuel. Il a survolé les deux épreuves d'un championnat raccourci en raison de la Covid-19.
150 points sur ... 150 possibles
En l'espace d'un mois, sur les deux épreuves support de ces championnats de France, "Fatal" comme il est surnommé n'aura laissé aucune miette. Il a dominé une saison réduite, mais bien réelle, dans cette discipline réservée aux motos de 300 à 750 centimètres cubes, lancées sur des circuits composés à 70% de bitume, et à 30% de terre.
Début août : le Cagou décroche la pôle positon sur le circuit de Juvaincourt dans les Vosges, et gagne les deux manches suivantes. Premier week-end de septembre : il signe le meilleur chrono des essais sur le circuit de la Versenne dans le Doubs, et remporte largement les deux manches de 15 puis 20 minutes, plus un tour. Bilan : 150 points sur 150 possibles et un sacre qu'il espérait depuis ses débuts en Supermotard en 2015.
Leader d'une nouvelle génération
Au fil du temps, en métropole, le pilote de l'écurie Luc1 a su se frotter aux meilleurs, et même gagner à leurs côtés deux titres mondiaux par équipe. Sur le plan national, en revanche, il n'a pas réussi à détrôner les deux "monstres" de la spécialité : Sylvain Bidart, septuple champion de France, et Thomas Chareyre, septuple champion du monde. Des pilotes plus âgés et expérimentés, qui n'ont pas participé cette saison. Laurent Fath a en tout cas démontré qu'il était le leader de la nouvelle génération.
Il avait dominé le jeune corse Nicolas Cousin lors de la première étape du championnat de France à Mirecourt (11 secondes d'avance) et a su distancer lors de la seconde, à Villars sous Ecot, le 4e du Supermotard 2019, Florian Catrice, et le champion d'Europe S2 martiniquais, Emerick Bunod.
Désormais, le licencié du MC Poya Népoui n'a qu'une hâte : rentrer voir les copains en Nouvelle-Calédonie. Départ de la métropole, jeudi.
Le point avec Martin Charmasson