Laurent Wauquiez: «Je crois que le destin commun de la Nouvelle-Calédonie est dans la France»

Laurent Wauquiez à Nouméa sur l'esplanade de la croix de Lorraine.
Son premier geste officiel en Calédonie a été de se recueillir à la Croix de Lorraine: Laurent Wauquiez, président des Républicains, est de passage pour rencontrer les différents mouvements politiques et forces vives du Caillou. Mais aussi délivrer un message sans équivoque en vue du référendum.
Arrivé samedi soir, Laurent Wauquiez a débuté dès aujourd’hui sa visite de quelques jours sur le Caillou. Un séjour au cours duquel le patron des Républicains entend rencontrer les différents mouvements politiques, ainsi que les forces vives de la société calédonienne. Une réunion publique est par ailleurs prévue mercredi.
  

De l'importance d'avoir «un discours très clair»

Le président de LR, qui repartira jeudi, compte parler «emploi, délinquance, éducation et écologie». Mais à moins de deux mois du 4 novembre, et de son scrutin d'autodétermination, il vient aussi défendre sa vision de la sortie de l’Accord de Nouméa. C’est ce qu’il a expliqué ce matin à Angélique Souche après un dépôt de gerbes à la Croix de Lorraine: «L’important, c’est que ma famille politique, elle, ait un discours qui soit très clair.»
 

Allusion au discours présidentiel

«Pourquoi le président de la République n'a-t-il pas pris une position plus claire?», interroge Laurent Wauquiez, cité par l'AFP. «S'il y avait un référendum sur l'appartenance de la Corse, de la Bretagne, du pays Basque ou de n'importe quelle région française, est-ce qu'on pense qu'un président de la République, qu'un Premier ministre ne se prononceraient pas?» Une allusion au discours prononcé le 5 mai à Nouméa par Emmanuel Macron.
 
 

«Moment historique»

Le chef de l'Etat n'avait pas souhaité «prendre parti dans ce référendum», tout en affirmant que «la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie». A l'époque, le député Eric Ciotti, qui accompagne Laurent Wauquiez sur le Caillou, avait considéré ces déclarations comme une «faute majeure». Une formule que le patron de LR n'a pas reprise. Qualifiant le référendum de «moment historique», le dirigeant des Républicains a souhaité «qu'une fois cette page tournée, cela permette de travailler ensemble sur la suite du destin commun» entre non indépendantistes et indépendantistes.
 
 

«Une région où se joue en partie l'avenir du monde»

«On est dans une région où se joue en partie l'avenir du monde. Grâce à la Nouvelle-Calédonie, la France est présente et grâce à la France, la Nouvelle-Calédonie a les moyens d'être protégée face aux pressions de puissance comme la Chine», a-t-il également déclaré avant de déambuler au marché municipal. Collier de fleurs au cou, il a échangé avec quelques commerçants et acheteurs, dans une ambiance bon enfant.