Laurent Wauquiez en Nouvelle-Calédonie: «Il y a une page qui doit être tournée»

Face au patron de LR, mercredi soir à Nouméa, environ 350 personnes.
Laurent Wauquiez achève sa visite en Calédonie. Le président de LR devait déjeuner ce jour avec des chefs d’entreprise, avant le Sénat coutumier. Hier soir, à Nouméa, il précisait sa vision du référendum devant une salle comble. La veille, il dénonçait l'insécurité sur le Caillou.
[MISE A JOUR]

A quelques heures de son départ, le président du parti les Républicains a dressé son bilan de quatre jours de visite sur le Caillou. Un séjour, avait annoncé Laurent Wauquiez, pour écouter, comprendre mais aussi défendre clairement un choix. Après avoir félicité ce que le pays a pu accomplir en trente ans, le patron de LR est revenu sur les raisons pour lesquelles la Calédonie devrait, à ses yeux, rester dans la France, citant le Vanuatu comme un contre-exemple. Il a évoqué l'importance de préserver le nickel des appétits chinois, la délinquance (lire ci-dessous) mais aussi ses échanges avec les indépendantistes.
Ecoutez Laurent Wauquiez, ce jeudi matin, au micro de Jeannette Peteisi.
 

«Le 4 novembre, il faut que ce soit un message clair. Il faut que ce soit un message fort. Et il faudra, dans la foulée, veiller à ce que la voix qui se sera exprimée soit entendue.»

 

Vision du scrutin

Face aux militants de LR, mercredi soir dans un hôtel de la place, le dirigeant du premier parti d'opposition français a précisé comment il concevait la consultation de sortie. «Le 4 novembre, il faut que ce soit un message clair. Il faut que ce soit un message fort. Et il faudra, dans la foulée, veiller à ce que la voix qui se sera exprimée soit entendue, a développé Laurent Wauquiez. Parce qu’il n’est pas possible qu’une fois que la voix de la Nouvelle-Calédonie se soit exprimée, on nous explique que l’on va continuer comme avant. […] Il y a une page qui doit être tournée.»
Un extrait de discours recueilli au micro de José Solia, à retrouver au JT de 19h30 dont Laurent Wauquiez sera l’invité.
 

«Démission» de l'Etat

La veille, mardi soir, toujours à Nouméa, le dirigeant de LR et le député Eric Ciotti qui l’accompagne ont accusé l'Etat de «démission» en matière de sécurité. «Quelles sont les instructions? Pas de bruit, pas de vagues. On ne cherche plus à arrêter ceux qui font le foutoir […] Il faut reprendre en main avant que ce ne soit trop tard», a taclé Laurent Wauquiez à l'occasion d'un débat avec une soixantaine de jeunes, organisé par les Républicains calédoniens. 
 

«Barreaux aux fenêtres»

«A Mayotte, il n'y a pas une maison qui n'a pas de barreaux aux fenêtres. Est-ce que c'est ce que vous voulez en Nouvelle-Calédonie?», a interrogé le chef du premier parti d'opposition. Et de demander à la cantonade si certains avaient été victimes d'agressions et souhaitaient le raconter.   
 
En visite dans une ferme aquacole de Boulouparis, lundi 10 septembre.
 

«Déficit carcéral»

De son côté, Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, a évoqué «une démission de l'Etat dans ses fonctions régaliennes en Nouvelle-Calédonie comme sur tout le territoire national». Il a en outre déclaré qu'il y avait «un problème d'exécutions des peines», en raison «du déficit carcéral» et de «l'absence de structures de placement des mineurs délinquants ou de centres éducatifs fermés».  
 

Baisse des cambriolages, hausse des agressions

Pour rappel, les données du haut-commissariat font état d’atteintes aux biens, et notamment les cambriolages, en baisse de 9,2% depuis le début de l'année comparé à 2017. Les atteintes à l'intégrité physique sont en revanche en hausse (+9%).
 
Au marché municipal de Nouméa, dimanche 9 septembre.