La Sudiles a mis à profit les semaines de confinement pour faire de la maintenance et peaufiner son dispositif de sécurité en pleine période de l’épidémie de Covid-19. Le navire n’attend plus que de reprendre la mer.
Cédrick Wakahugnème (CM) •
C’est un hall d’accueil totalement revisité. Désormais, plus de foule de voyageurs à l’enregistrement, les accompagnateurs ne seront plus acceptés dans l’enceinte du bâtiment. Le protocole est strict pour respecter la distance d’un mètre de sécurité entre chaque passager.
« Nous avons un cheminement qui est modifié » explique Sébastien Gibert, le capitaine d’armement. « Les personnes qui seront à bord du navire ne seront que les personnes qui vont voyager à bord du Betico 2, on va refuser les accompagnateurs. Des personnels de sécurité vont contrôler les personnes qui vont rentrer dans la gare, la désinfection des mains va aussi être faite à ce moment là ».
Un protocole de sécurité sanitaire sur-mesure du hall jusqu’à l’embarquement et même à l’intérieur du navire. Les voyageurs n’auront pas d’autres choix que de se conformer aux mesures.
Le Betico qui n’a pas été épargné par le confinement, doit reprendre ses rotations avec les îles. Un mois complet sans rentrée d’argent dans les caisses, çà pèse dans les finances. A ce jour, les pertes sont évaluées à 45 millions de francs CFP.
« Si on ne redémarre pas avant la fin du mois d’avril, on va atteindre à peu près les 60 millions de recettes non perçues » explique Edouard Castaing, le directeur de la Sudiles. « Et pour une petite structure comme nous, avec une trésorerie très faible, en fait c’est compliqué à gérer parce qu’on est vraiment dans l’attente d’une reprise pour recommencer nos activités ».
Le navire est totalement prêt pour l’embarquement. La suite est plus compliquée. Le retour des rotations est conditionné par l’acceptation des autorités coutumières d’accoster le Betico sur les îles Loyauté et à l’île des Pins.