Ce sont les anges-gardiens des mers. 24h sur 24, 7 jours sur 7, les dix employés du centre opérationnel de surveillance et de sauvetage, le Coss gardent un œil sur l’ensemble des activités maritimes et coordonnent des opérations de sauvetage. L'an dernier, les opérations de recherche et de sauvetage ont été les plus fréquentes (185), suivies des opérations d’assistance aux navires en difficulté (99).
La moitié des personnes secourues étaient des utilisateurs d’une plate, d’un kayak ou d’un va'a
Grâce au Coss et ses partenaires (SNSM, Fanc, pompiers, gendarmerie nationale et gendarmerie maritime), 331 personnes ont été assistées, 99 secourues. Huit ont perdu la vie en mer, dont deux suite à des attaques de requins (un décès en 2022, quatre en 2021). "Le bilan humain est plus lourd cette année avec huit décès et trois disparus, déplore Nicolas Chomard, le directeur du Coss. Les activités les plus à risque sont la navigation à l'aide de plate en surcharge et mal équipée, à l'aide de kayak de manière imprudente, et de va'a. Et dans une moindre mesure les activités subaquatiques, toujours génératrices d'opérations, de blessures, voire de drames en mer".
Si plus de 70 % des opérations se déroulent dans le lagon et les eaux territoriales, et relèvent de la zone de compétence du gouvernement, l’Etat, compétent au-delà, se dit favorable à l’idée d'un permis côtier. "Les chiffres parlent d'eux-même. Sans le Coss il y aurait plus de cent morts en 2023. Dans la navigation de plaisance, certains ne savent pas se servir de leur bateau, sans doute pas réagir face à une avarie moteur et sont peut-être insouciants", pour le Haut-commissaire, Louis Le Franc.
Je ne verrais que des avantages à ce que le permis mer côtier soit développé en Calédonie
Louis Le Franc, Haut-commissaire de la République
En 2023, le Coss a traité 45 messages du Pacific Tsunami Warning Center dans le cadre de la gestion des risques de tsunami. Dans l’attente d’un hypothétique permis, le Coss recommande aux usagers de la mer de s’équiper d’une VHF, et de contacter le 16 au moindre signe de danger.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Thierry Chapuis :