En effet, les indépendantistes ont bien accepté de se rendre à Paris, mais selon les informations recueillies par Charlotte Mannevy, uniquement pour participer à des bilatérales avec l’État. La délégation sera une délégation unique du FLNKS, pas question de partir chacun de son côté comme cela a pu être le cas par le passé.
Quant à savoir qui exactement partira à Paris, la question n’a pas encore été tranchée, elle devrait l’être d’ici le prochain bureau politique du FLNKS mardi 20 septembre.
Oui mais...
Pour le reste, que ce soit ce fameux comité des partenaires ou une trilatérale qui réunirait Loyalistes, indépendantistes autour de l'État, les choses sont-elles figées ou les indépendantistes pourraient-ils accepter d’y participer ? On n'en saura pas plus, pour le moment la consigne donnée par le front sur le sujet, étant « motus et bouche cousue ».
Jean-François Carenco, qui a arraché l’accord du FLNKS pour le déplacement à Paris à la dernière minute hier, bousculant son agenda pour les revoir une dernière fois, indiquait hier avoir mené pas moins de 33 réunions en 4 jours.
Une nouvelle étape
De son côté, Thierry Santa, pour "Les Loyalistes", a salué l'annonce de réunion à trois formulée par Jean-François Carenco si celle-ci venait à aboutir et à faire que la Nouvelle-Calédonie sorte de l'impasse. Thierry Santa restera toutefois vigilant pour que le résultat des trois référendums, et la volonté exprimée par les Calédoniens soit respectée. Et pour lui, le fait qu'un "comité des partenaires", une nouvelle instance, vienne remplacer le "comité des signataires" est tout à fait normal, compte tenu du fait que la Nouvelle-Calédonie va passer à "une nouvelle étape".
Thierry Santa était interrogé par Sylvie Hmeun :
Carenco, comité des partenaires, Santa
Equilibriste
L’Eveil Océanien accepte aussi l’invitation lancée par le Ministre des Outre-Mer. Le leader du parti Milakulo TUKUMULI se rendra à Paris en Octobre, sans doute à la tête d’une délégation et donnera sa vision de l’avenir institutionnel. Une vision qui placerait son mouvement au centre des blocs que sont, le bloc loyaliste et le bloc indépendantiste. Voici sa déclaration :
« Les trois référendums ont dit non à l’indépendance, ce qui signifie que le futur statut ( de la Nouvelle-Calédonie) est indéniablement un statut dans la République française. On ne peut aller contre la Démocratie. Deuxième chose, le droit à l’autodétermination est un droit constitutionnel, un droit « onusien », c’est le droit des peuples à s’autodéterminer. À partir de là se pose la question du statut de la Nouvelle-Calédonie. Sera-t-il définitif ou transitoire ? Sous entendu, comment arriver à concilier la volonté d’indépendance exprimée par une partie de la population et celle de rester dans la République française ? Donc nous proposons de pouvoir concilier ces deux éléments. C’est l’objet du projet que nous avons écrit et que je souhaite présenter au ministre Carenco et l’ensemble de sa délégation lors de ce déplacement à Paris ».
Milakulo Tukumuli est au micro de Mirna Kilama et Lyna Waka-Céou :
Eveil océanien, comité des partenaires, Milakulo Tukumuli
Le ministre en charge des Outre-Mer n’a peut-être donc pas fini de palabrer avant le grand rendez-vous.