Parmi les secteurs bénéficiaires du dispositif de chômage partiel : les transports aériens, la restauration et l’hébergement. Pour les hôtels non réquisitionnés, ce deuxième confinement les prive d'une clientèle locale.
Si le confinement perdure, certains responsables évoquent déjà des fermetures... A Nouméa, le compte n’est pas bon du tout pour un hôtelier du centre-ville. Ce dimanche, 18 clients pour 80 chambres. D’habitude, l’établissement affiche un taux de remplissage de 100% les week-ends, mais depuis l’annonce du confinement, le tableau des réservations s'est peu à peu vidé. " Un mois normal, on est complet les week-ends et la semaine, on tourne entre 60 et 75%. Et le mois de mars, à partir du confinement, il n'y a plus personne" explique Sébastien Plaquet, directeur général de l'hôtel.
Le casse-tête pour payer les charges
Pour l’heure, l’établissement survit grâce à la quatorzaine payante, mais ses 16 clients confinés quitteront l’hôtel dans cinq jours et rien ne dit que d’autres suivront. De quoi donner des sueurs froides au directeur : clients ou pas, ses charges fixes, amortissement compris, tournent autour de 7 millions par mois.
Très concrètement, on a un ou deux mois de visibilité et ça dépend de plein de paramètres. On a plein d'incertitudes, on sait que ça va être compliqué et on s’y prépare.
Même incertitude pour le gérant d'un motel, du côté de l'Anse-Vata. Les 22 studios devaient afficher complet ce week-end ; au final, 8 sont occupés, dont 7 par des clients à l’année. A ce rythme, le gérant estime les chances de survie de son établissement à trois mois, à moins d’obtenir des aides. L’an dernier, il a perçu 500 000 francs de la Province Sud et 180 000 francs de l’État.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Laura Schintu.