Tout a démarré lorsque la société « Païta Services Propreté », la PSP, a succédé à la société Caléco, en charge jusqu’au 31 décembre dernier du ramassage des ordures ménagères sur la commune de Dumbéa.
Dès le lundi 3 janvier, 16 employés de l’ex-Caléco se voyaient mis à pied pour avoir refusé de signer leur nouveau contrat à des conditions nettement moins favorables. Des pertes de salaires allant de 20 000 à 70 000 francs par mois à en croire les salariés.
Une mise à pied hors des clous, selon leur avocat Ababoukary Niang, qui dénonce un manquement à la loi. Selon lui, " l’on essaie de [les] licencier sous le motif fallacieux de l’abandon de poste alors que la raison véritable, c’est un prestataire qui veut se débarrasser de gros salaires."
Discussions au point mort
Après un piquet de grève installé devant l’entreprise et quelques désagréments pour les usagers, le conflit s’est enlisé. "On a tenu des réunions au niveau de la Direction du travail et de l’emploi (DTE) qui a tenu son rôle mais simplement PSP s’était engagé à revenir vers nous ce que PSP n’a jamais fait. Visiblement sa direction s’est radicalisée et veut aller au bout de la procédure pour licencier les salariés."
Se considérant dans son droit, la PSP a même engagé des contractuels pour reprendre ses prestations, ce qui constitue une nouvelle infraction selon l’avocat des salariés. Celui-ci envisage d’engager une action judiciaire contre l’entreprise. PSP n’a pas souhaité répondre à nos demandes d’information.
Le reportage de Bernard Lassauce et Christian Favennec :