La grève des salariés de l’entreprise en charge de la collecte des ordures ménagères depuis début janvier, commence à se voir et à se faire sentir, dans certains quartiers de Dumbéa. Parmi les revendications des grévistes : des véhicules vétustes, inadaptés à leur mission de service public.
"Nous on est derrière les camions, debout. Le marche-pied bouge, on ne peut pas travailler. Lundi, on a commencé le travail et à chaque fois, on est tombés en panne... on n'est pas d'accord avec ça" explique Alexandre Houckanou, salarié gréviste.
Autre pierre d’achoppement, le volet social : salaires en baisse, primes et treizième mois supprimés, non prise en compte de l’ancienneté… Selon le collectif des grévistes, les salariés perdent entre 20 000 et 70 000 francs par mois. "On attend qu'une rencontre soit faite avec la direction du travail et la mairie de Dumbéa; elle est responsable du marché. On a eu des rencontres mais elles ne sont pas claires" explique Thierry Waïa, chef d'exploitation et porte-parole du collectif des salariés grévistes.
La mairie de Dumbéa affirme avoir respecté l’ensemble des règles d’attribution de marchés public, notamment la compétence de l’entreprise – elle assure depuis dix ans la collecte des ordures sur Païta, ses prestations techniques et l’obligation d’embaucher les salariés du prestataire précédent. "Le prestataire nous a confirmé qu'il y avait eu un protocole d'accord avec les syndicats des salariés la semaine qui précédait la mise en oeuvre du marché donc dorénavant c'est un volet privé. La ville ne veut pas intervenir dans ce cadre-là" précise Patrice Cuer, secrétaire général adjoint à la mairie de Dumbéa.
Contactée, la direction de l’entreprise ne souhaite pas s’exprimer mais confirme que des ajustements sont en cours tant sur les aspects matériels que sociaux. Dans l’attente, 10 300 bacs poubelles menacent de déborder.