Les élus du Congrès se sont réunis lundi 13 mai en séance publique. Parmi les points à l’ordre du jour : l’examen d’une proposition de résolution demandant le retrait du projet de loi constitutionnelle visant à modifier le corps électoral pour les provinciales. Une résolution déposée par l’UNI et l’UC. La séance s'est déroulée dans un climat tendu.
Appel au calme
Les échanges sur le dégel du corps électoral ont été électriques. Les Loyalistes ont demandé la dissolution de la CCAT, condamnant au passage les propos tenus hier contre le député Nicolas Metzdorf par la cellule de coordination des actions sur le terrain.
Pour Virginie Ruffenach, du Rassemblement, "il ne faut pas laisser la rue et la CCAT faire pression sur les élus". Un appel au calme et au sens des responsabilités a été lancé au sein de l’hémicycle par les élus non-indépendantistes.
Vote sans surprise
Pour le président du groupe UNI, Jean-Pierre Djaiwe, le dialogue doit être privilégié entre Calédoniens. C’est en ce sens que cette proposition de résolution a été déposée. Le retrait définitif de la proposition de loi constitutionnelle permettrait, selon Pierre-Chanel Tutugoro, d’empêcher de revivre les traumatismes de 84-88. "On pointe la démarche forcée du gouvernement français pour faire adopter ce projet de loi constitutionnelle. Si l’on ne fait rien, nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer de part et d’autre", a déclaré le président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes.
Après ces diverses passes d'armes, l’examen de cette résolution n'a donné lieu à aucune surprise. Le Congrès a adopté la résolution avec 28 voix pour (UC, Uni et Éveil océanien) et 24 contre (Loyalistes, Rassemblement et Calédonie ensemble). Cette résolution a surtout une portée symbolique. Pour les indépendantistes, il s'agit de signifier à Paris que la majorité des élus Calédoniens se sont prononcés pour le retrait du projet de loi.