Le Pacifique insulaire reste plutôt épargné par le Covid-19

Source : OMS
271 cas pour sept décès, la pandémie de coronavirus semble avoir épargné les îles du Pacifique. Même nos voisins néo-zélandais ou australiens n'ont pas payé un tribut trop important. L'insularité et surtout des mesures rapides de fermeture des frontières ont permis ce bilan.
A l'échelle du Pacifique, la pandémie de Covid-19 est suivie de près par les services de santé de la CPS et de l’OMS. Des études statistiques qui montrent une région plutôt épargnée : au 11 mai, 271 cas positifs et sept décès ont été rapportés. Guam (152 cas, cinq décès) et la Polynésie française (soixante cas) ont été les plus touchés. Alors que la Papouasie-Nouvelle-Guinée (huit) ou Fidji (dix-huit) ont déclaré peu de cas, en regard de leur population.
 

Ce sont des pays qui avaient une certaine fréquence de liaisons aériennes. Ce qui fait qu'en prenant des mesures strictes à la frontière, on a pu, peut-être, éviter une propagation du virus trop importante dans le Pacifique insulaire.
- Cameron Diver, directeur-général adjoint de la CPS

 
Cameron Diver, directeur-général adjoint de la CPS.
 

Impact mesuré

Constat similaire chez nos voisins australiens (97 décès) ou néo-zélandais (vingt-et-un décès). Toute proportion gardée, l’impact du coronavirus est sans commune mesure avec les grands pays occidentaux, que ce soit en termes de malades recensés ou de mortalité. Quant aux chances de réussite du déconfinement, l’optimisme semble plutôt de mise.
 

Aujourd'hui, on retourne un peu à la normalité, dans l'anormalité globale, au fur et à mesure qu'on a la certitude de la diminution du nombre de cas, et bien sûr, de l'augmentation des capacités à répondre si jamais un cas supplémentaire du virus venait à se produire. 

  

La libre circulation à l'horizon

Pour ce qui est de la libre circulation, certains planchent déjà sur un retour à la normale. Mais par paliers.
 

Il y a des études en cours sur la possibilité d'ouvrir certains pays, dans une espèce de bulle sans Covid, pour permettre à la fois la circulation des personnes, un petit peu de tourisme, remettre en place des liaisons aériennes, et donc faire fonctionner l'économie à un niveau restreint, dans des pays où on aurait la certitude que le Covid serait, soit éradiqué, soit totalement maîtrisé.

 
Le point dans le monde au 10 mai.
 

A l'échelle du monde

Pour cela, il faudra suivre l’évolution de la pandémie à travers les autres continents. Et pour l’heure, il n’existe aucun calendrier.

Le point de Bernard Lassauce et Michel Marin :
©nouvellecaledonie
  

Fragilités

Dans son point de situation, la Communauté du Pacifique liste aussi les risques qui sont ceux des pays océaniens face à la pandémie.

#SERVICES SANITAIRES 
Dans la plupart de ces pays, «l’accès à des services sanitaires de qualité est limité du fait du manque d’infrastructures, de matériel et de personnel qualifié. Dans la situation actuelle, cela peut poser un problème d’accès aux soins, si le nombre de personnes touchées augmente.»

#IDENTIFICATION COMPLIQUEE
«La plupart des pays de la région ne possèdent pas le matériel de laboratoire nécessaire à l’analyse des tests sur site, ce qui complique l’identification des cas. Les échantillons de tests doivent être envoyés dans d’autres pays pour être analysés.»

#TOURISTES
Les nombreuses destinations touristiques posent le risque des mouvements de personnes, même si des restrictions ont été mises en place, et constituent une menace pour les économies locales. «Le tourisme représente par exemple près de 40 % du PIB de Palau, de Vanuatu et des Fidji», souligne la CPS. 
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