C'est en 1988 que le dictionnaire australien a fait son apparition. Le but était de consigner les termes et expressions purement australiens. Près de trente ans après, une deuxième édition voit le jour, avec 6 000 ajouts, dont une centaine de mots aborigènes.
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On connaissait les mots kangourou, de la langue Guugu Yimithirr, koala, wallaby, ou encore waratah, cette plante de Nouvelle-Galles-du-Sud et ses fleurs rouge vif. Ces mots ont été empruntés aux langues aborigènes dès l'arrivée des colons britanniques. De nouveaux termes sont intronisés : bunji, un copain, un pote, en warlpiri, akudjura, une tomate du bush (langue alyawarr), ou encore kumanjayi, un nom de substitution pour une personne qui est décédée (terme originaire du désert occidental).
Des expressions font aussi leur entrée dans le dictionnaire australien comme « Invasion Day », le jour de l'invasion, utilisée par les Australiens qui refusent de célébrer l'Australia Day, la fête nationale, le 26 janvier - la date commémore l'arrivée des premiers colons britanniques à Sydney en 1788.
La politique est aussi à l'origine de plusieurs ajouts, comme le fait remarquer Peter van Noorden, le directeur général des éditions Oxford University : « L'ancien Premier ministre Tony Abbott utilisait la langue de manière vraiment fabuleuse. On lui doit la validation de plusieurs de nos expressions australiennes, comme shirtfront. Il est aussi la tête d'affiche du budgie smuggler. »
Le budgie smuggler, c'est un slip de bain, que l'ancien Premier ministre aime bien porter… Quant à shirtfront, le terme a connu son heure de gloire peu avant le G20 de Brisbane, en 2014. Tony Abbott avait déclaré : « I am going to shirtfront Mister Poutine. » On pourrait le traduire par : Je vais affronter Vladimir Poutine, le président russe. Shirtfront est issu du football australien, cela désigne une collision entre deux joueurs, de face, poitrine contre poitrine.
Dans ce pays fou de sport, d'autres expressions sont empruntées à des événements sportifs, comme « do a Bradbury », faire une Bradbury. Mais tous ne savent pas forcément à quoi cela fait référence, comme l'a constaté un journaliste d'ABC, Thomas Oriti, dans les rues de Sydney :
« - Est-ce que vous avez déjà fait une Bradbury ?
- Non… Si c'est lié au sport, je ne suis pas très au point.
- Et vous ?
- Ah, Steven Bradbury, le patineur de vitesse sur piste qui a gagné une médaille d'or parce que tous les autres sont tombés devant lui…
- Je connais ça, c'est une vidéo marrante, mais je ne savais pas que c'était une expression. C'est dans le dictionnaire ?
- C'est désormais dans le dictionnaire national, oui. »
C'est aux Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002, que l'Australien Steven Bradbury a remporté l'or dans l'épreuve du 1 000 mètres. Lors de la finale, son retard lui a évité de chuter avec les quatre autres finalistes dans le dernier virage et il a pu franchir la ligne d'arrivée seul, alors que ses concurrents tentaient de se relever.
Pour finir, voici quelques ajouts, liés à la nourriture et à la boisson : babyccino, une boisson à base de lait, pour les enfants, fairy bread, une tranche de pain de mie beurrée et recouverte de petites boules de sucre multicolores, très présente lors des goûters d'anniversaire des petits, ou encore, pour les plus grands, goon of fortune, un jeu à boire à base de mauvais vin.
Des expressions font aussi leur entrée dans le dictionnaire australien comme « Invasion Day », le jour de l'invasion, utilisée par les Australiens qui refusent de célébrer l'Australia Day, la fête nationale, le 26 janvier - la date commémore l'arrivée des premiers colons britanniques à Sydney en 1788.
La politique est aussi à l'origine de plusieurs ajouts, comme le fait remarquer Peter van Noorden, le directeur général des éditions Oxford University : « L'ancien Premier ministre Tony Abbott utilisait la langue de manière vraiment fabuleuse. On lui doit la validation de plusieurs de nos expressions australiennes, comme shirtfront. Il est aussi la tête d'affiche du budgie smuggler. »
Le budgie smuggler, c'est un slip de bain, que l'ancien Premier ministre aime bien porter… Quant à shirtfront, le terme a connu son heure de gloire peu avant le G20 de Brisbane, en 2014. Tony Abbott avait déclaré : « I am going to shirtfront Mister Poutine. » On pourrait le traduire par : Je vais affronter Vladimir Poutine, le président russe. Shirtfront est issu du football australien, cela désigne une collision entre deux joueurs, de face, poitrine contre poitrine.
Dans ce pays fou de sport, d'autres expressions sont empruntées à des événements sportifs, comme « do a Bradbury », faire une Bradbury. Mais tous ne savent pas forcément à quoi cela fait référence, comme l'a constaté un journaliste d'ABC, Thomas Oriti, dans les rues de Sydney :
« - Est-ce que vous avez déjà fait une Bradbury ?
- Non… Si c'est lié au sport, je ne suis pas très au point.
- Et vous ?
- Ah, Steven Bradbury, le patineur de vitesse sur piste qui a gagné une médaille d'or parce que tous les autres sont tombés devant lui…
- Je connais ça, c'est une vidéo marrante, mais je ne savais pas que c'était une expression. C'est dans le dictionnaire ?
- C'est désormais dans le dictionnaire national, oui. »
C'est aux Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002, que l'Australien Steven Bradbury a remporté l'or dans l'épreuve du 1 000 mètres. Lors de la finale, son retard lui a évité de chuter avec les quatre autres finalistes dans le dernier virage et il a pu franchir la ligne d'arrivée seul, alors que ses concurrents tentaient de se relever.
Pour finir, voici quelques ajouts, liés à la nourriture et à la boisson : babyccino, une boisson à base de lait, pour les enfants, fairy bread, une tranche de pain de mie beurrée et recouverte de petites boules de sucre multicolores, très présente lors des goûters d'anniversaire des petits, ou encore, pour les plus grands, goon of fortune, un jeu à boire à base de mauvais vin.