Le Dry january ou le défi de passer un mois entier sans alcool

L'Agence sanitaire et sociale a lancé le Dry january. Objectif : passer tout le mois de janvier sans alcool.
L'Agence sanitaire et sociale lance le Dry january. Le concept est simple et consiste à ne pas boire d'alcool durant tout le mois. Les explications des professionnels de santé et des réactions de Calédoniens.

Connaissez-vous le Dry january, ou Janvier sans alcool en français ? L’idée est simple : ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de janvier. Une opération qui a fait ses preuves à travers le monde et qui est déclinée pour la première fois en Nouvelle-Calédonie par l’agence sanitaire et sociale.

Les fêtes ont peut-être été bien arrosées, mais il est encore temps de prendre de bonnes de résolutions pour cette nouvelle année. Avec pourquoi pas ce défi : un mois entier sans alcool. Dans le monde, des millions de personnes sont déjà convaincues.

Casser une habitude

Pour motiver les Calédoniens, l’Agence sanitaire et sociale va mettre en ligne des astuces et des recettes sans alcool en ligne, pendant tout le mois de janvier. "En quelques semaines, nous allons pouvoir casser une habitude. Du coup, les Calédoniens, avec ce mois d'abstinence, vont pouvoir prendre de la hauteur sur leur consommation, réfléchir à leur relation à l'alcool et peut être, par la suite, entamée une relation plus saine à l'alcool", explique Ingrid Wamytan, Ingrid Wamytan, responsable du programme de prévention en addictologie, à Agence sanitaire et sociale.

Ingrid Wamytan, de l'Agence sanitaire et sociale

Les bénéfices attendus pour les participants ? Une amélioration des relations sociales, des économies, mais surtout une meilleure santé. En Nouvelle-Calédonie, la consommation d’alcool reste un problème de santé publique majeure. Elle est responsable de nombreux accidents de la route et de maladies évitables.

"Cela peut produire un déclic. Cela peut faire du bien pour nos jeunes et je pense qu'il faut continuer sur cette lancée. Il ne faut pas s'arrêter à ce mois de janvier et derrière se lâcher. C'est vraiment sur du long terme", insiste Michael Nacass, médecin généraliste.

Il faut travailler sur l'éducation des jeunes, sur les comportements addictifs, sur l'alcoolisme et sur l'alcool

Michael Nacass, médecin généraliste

L’agence sanitaire et sociale encourage les Calédoniens à participer à Janvier sans alcool en famille, entre amis ou avec des collègues. Reste maintenant à savoir si les Calédoniens sont prêts à relever ce défi.

Pas besoin d'alcool pour s'amuser

"C'est bien parce que pour les jeunes, ce sont les périodes de vacances. Avec tout ce qu'il se passe et que l'on voit sur les réseaux sociaux, nous ne sommes pas à l'abri pour nos jeunes", réagit une personne interrogée. "Sur la santé, sur le côté financier, rien que sur un mois, on peut déjà voir une différence. Il faut tester et après cela ne dure qu'un mois. Cela passe vite", commente un père de famille.

Si dans l’ensemble, le principe est bien accueilli, certains émettent tout de même des réserves. "Je pense que le mois de janvier est mal choisi parce que tout le monde sort du nouvel an. Peut-être un autre mois, mais pas le mois de janvier", estime une autre calédonienne.

Selon une étude, 71% des participants déclarent avoir compris qu’ils n’avaient pas besoin d’alcool pour s’amuser.

En Nouvelle-Calédonie, il n'y a plus d'association pour accompagner les personnes qui ont des problèmes avec leur consommation d'alcool, mais il existe en revanche plusieurs structures institutionnelles telles que Déclic, de l'agence sanitaire et sociale, ou le centre de soins en addictologie du CHS

Regardez, ci-dessous, le reportage de Stéphanie Chenais, Thomas Douchy et Carawiane Carawiane : 

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