Le missile a conduit à une rare activation du système J-Alert, qui est apparu sur les écrans de la chaîne nationale NHK, appelant les résidents du nord et du nord-est de l'archipel à se mettre à l'abri. "La Corée du Nord vers 9h22 (heure de Nouméa)... a lancé un missile balistique vers l'est", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno.
"Nous analysons les détails mais le missile est passé au-dessus de la région japonaise de Tohoku (nord-est) puis est tombé dans le Pacifique en dehors de la zone économique exclusive du Japon". Il a précisé qu'aucun dommage ou blessé n'a été signalé à l'issue de ce tir, que le Premier ministre Fumio Kishida a qualifié d'"acte de violence". "Nous condamnons vigoureusement cet acte", a-t-il ajouté.
Campagne d'essais intensifs lancée par Pyongyang
Le système d'alerte aux missiles du pays a été activé à 9h29."La Corée du Nord semble avoir lancé un missile. Veuillez évacuer vers des bâtiments ou sous terre", indiquait l'alerte. Environ 30 minutes plus tard, le bureau du Premier ministre a ensuite tweeté qu'"un projectile qui semble être un missile balistique nord-coréen a probablement survolé le Japon".
Dans un communiqué, les garde-côtes japonais ont déclaré que le missile semblait avoir déjà atterri en mer et ont invité les navires à ne pas s'approcher.
Les États-Unis réagissent
Les Etats-Unis ont consulté le Japon et la Corée du Sud en vue d'une réponse "internationale appropriée et robuste" au tir a annoncé la Maison Blanche. Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jack Sullivan a réaffirmé "l'engagement à toute épreuve" des Etats-Unis à la défense du Japon et de la Corée du sud, a précisé sa porte-parole Adrienne Watson dans un communiqué.
Ce tir d'un missile balistique de moyenne portée qui a survolé le Japon est une première depuis 2017 et constitue une escalade dans la campagne intensive d'essais d'armement menée par Pyongyang.
Dans un autre communiqué, le commandement américain de la région Asie-Pacifique a condamné ce lancement, affirmant que les "engagements de Washington pour la défense du Japon et de la Corée restent inébranlables". "Les États-Unis condamnent ces actions et appellent la RPDC à s'abstenir de tout nouvel acte illégal et déstabilisateur", a-t-il déclaré dans un communiqué, en employant l'abréviation officielle désignant la Corée du Nord.
Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte à 2017, au plus fort de la période de "feu et de fureur" au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l'époque, Donald Trump, s'échangeaient des insultes.
"L'Union européenne est solidaire avec le Japon et la Corée du sud"
Le président du Conseil européen a condamné "avec force" le tir par la Corée du Nord, dénonçant une "agression injustifiée". Charles Michel parle d'une "tentative délibérée" de mise en danger "de la sécurité dans la région".