Le kaneka pleure l’un de ses pères fondateurs. Zoé Tein, batteur du groupe Bwanjep, nous a quittés.
Le musicien originaire de Hienghène et son groupe (créé en 1985 et dissous en 1997), ont laissé un héritage important à la nouvelle génération d’artistes.
"Une empreinte indélébile dans l’histoire du kaneka"
"Le kaneka est beaucoup basé sur notamment une certaine rythmique. Et qui dit rythmique, dit batteur. Donc avoir un bon percussionniste et un bon batteur, c’est aussi faire preuve de beaucoup de rigueur au niveau de la musique. Zoé Tein a su poser son empreinte dans le kaneka dans le pays, et beaucoup de batteurs se sont beaucoup inspirés de Bwanjep et de son batteur" explique Ritchi Bouanou plus connu sous son nom de scène Hyarison, et originaire de Hienghène, lui aussi.
"Il laisse une empreinte indélébile dans l’histoire du kaneka dans notre pays, mais aussi dans la musique en général parce que toutes ethnies confondues écoutent du Bwanjep quelque part. Et forcément, écouter Bwanjep, c’est écouter les frappes de Zoé Tein".
Une base pour un son qui a su évoluer
"Tous ces grands frères, ces papas du kaneka, nous ont montré la voie à suivre. Il nous permettent aujourd’hui d’avoir une assise musicale sur laquelle nous pouvons nous baser, et la jeune génération a pu proposer d’autres branches du kaneka, comme la naissance il y a trois quatre ans de cela du "Jareb" initié dans les écoles de musique, dans le département de recherche musicale, cette démarche-là permet de légitimer et de fructifier le travail de tous ces artistes, notamment Zoé Téin" poursuit Hyarison.
Un témoignage recueilli par Coralie Cochin
Décès Zoé Tein itw Hyarison
Plusieurs groupes ou associations lui rendent hommage ce week-end sur les réseaux sociaux :
Retrouvez l’un des titres phares de Bwanjep :