L’historien Louis-José Barbançon publie un ouvrage en deux volumes consacré à l’histoire du bagne en Nouvelle-Calédonie. Plus de mille pages « entre les chaînes et la terre » pour raconter sept décennies qui ont marqué le pays.
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L'histoire du bagne en Nouvelle-Calédonie commence le 2 septembre 1863. L'archipel est désigné comme lieu de transportation par décret de Napoléon III. Le premier convoi de condamnés aux travaux forcés arrive à l'île Nou le 9 mai 1864 après un voyage de plusieurs mois à bord de l'Iphigénie.
248 premiers forçats sont alors accueillis par le gouverneur Charles Guillain pour accomplir leur peine aux travaux forcés. Ils seront la main-d’œuvre très attendue pour le développement de la colonie : ouvertures de routes sur la Grande Terre, construction de ponts et de bâtiments à commencer par leur propre pénitencier à l’île Nou.
Au total, ils seront près de 21 500 forçats rejoints à partir de 1872 par 4 200 déportés. Des condamnés politiques comme les insurgés de la Commune de Paris parmi lesquels Louise Michel déportée à Ducos ou encore les révoltés Kabyles d’Algérie envoyés à l’île des Pins et à Ducos.
Enfin, le 25 novembre 1885, la Calédonie devient une terre de relégation pour délinquants multirécidivistes. 3 800 relégués seront dirigés sur l’île des Pins, La Ouaménie ou Prony.
Avec la loi sur la transportation, les condamnés à des peines de plus de 8 ans sont interdits de retourner en Métropole. Une concession de terre leur est octroyée sur Bourail, Pouembout, la Foa, ou sur le Diahot. Ils y développent l’agriculture et l’élevage.
Au total entre 1864 et 1897, ce sont près de 31 000 condamnés qui sont envoyés en Nouvelle-Calédonie. Aux côtés des chapeaux de paille libérés qui ont occupé la Brousse calédonienne, de nombreux surveillants ou agents de la pénitentiaire restent dans la colonie et, comme les premiers, y fondent des familles.
Le récit de Médriko Peteisi
248 premiers forçats sont alors accueillis par le gouverneur Charles Guillain pour accomplir leur peine aux travaux forcés. Ils seront la main-d’œuvre très attendue pour le développement de la colonie : ouvertures de routes sur la Grande Terre, construction de ponts et de bâtiments à commencer par leur propre pénitencier à l’île Nou.
Transportés, déportés, relégués
Les transportés comme on les appelle sont tous condamnés pour des crimes : vol qualifié pour les trois-quarts, meurtres, incendies, usage de faux… ils ne sont plus des hommes mais des matricules.Au total, ils seront près de 21 500 forçats rejoints à partir de 1872 par 4 200 déportés. Des condamnés politiques comme les insurgés de la Commune de Paris parmi lesquels Louise Michel déportée à Ducos ou encore les révoltés Kabyles d’Algérie envoyés à l’île des Pins et à Ducos.
Enfin, le 25 novembre 1885, la Calédonie devient une terre de relégation pour délinquants multirécidivistes. 3 800 relégués seront dirigés sur l’île des Pins, La Ouaménie ou Prony.
Avec la loi sur la transportation, les condamnés à des peines de plus de 8 ans sont interdits de retourner en Métropole. Une concession de terre leur est octroyée sur Bourail, Pouembout, la Foa, ou sur le Diahot. Ils y développent l’agriculture et l’élevage.
« Fermer le robinet d’eau sale »
1896 : pour privilégier la venue de colons libres, le gouverneur Paul Feuillet décide de fermer ce qu’il appelle « le robinet d’eau sale ». Les derniers forçats finissent de purger leur peine et le bagne ferme progressivement et définitivement ses portes entre 1924 et 1931.Au total entre 1864 et 1897, ce sont près de 31 000 condamnés qui sont envoyés en Nouvelle-Calédonie. Aux côtés des chapeaux de paille libérés qui ont occupé la Brousse calédonienne, de nombreux surveillants ou agents de la pénitentiaire restent dans la colonie et, comme les premiers, y fondent des familles.
Le récit de Médriko Peteisi