Vendredi en soirée, le nickel a culminé à près de 20.000 dollars la tonne, du jamais vu depuis près de dix ans. Les sociétés minières ont capitalisé sur cette hausse spectaculaire, à commencer par Eramet qui a progressé de plus de 20 % cette semaine à la Bourse de Paris.
Le nickel a battu de nouveaux records cette semaine, pour culminer vendredi à 19.650 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME),du jamais vu depuis 2014.
Le cours du métal est tiré par la demande notamment chinoise, le pays engloutissant plus de la moitié de la production de la planète. Cette forte demande en nickel est venue également des aciéries turques qui ont bénéficié de difficultés de production du secteur sidérurgique aux Etats-Unis, a indiqué Anna Stublum de Marex Spectron.
Le retour de la Chine en fin de semaine, après les vacances du Nouvel An lunaire célébrant le passage à l’année du Buffle de métal, n’est pas étranger au bond de près de 6 % du nickel. "La banque Goldman Sachs a confirmé que ses analystes notaient un renforcement de la demande, en particulier en Chine, et que l’on assisterait au plus grand déficit offre-demande en une décennie", a rapporté le négociant Marex Spectron.
Le prix du métal, a plus que doublé depuis 2016 et largement dépassé son niveau précédant la pandémie de Covid-19.
Fortement utilisé dans l’industrie, notamment pour la production de batteries pour les voitures électriques, le nickel est également connu pour refléter l’état de santé de l’industrie de l’acier inoxydable.
Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 19.650 dollars vendredi à la clôture, en hausse de près de 19 % depuis le début de l’année, enregistrant un gain de prés de 1000 dollars sur cinq jours.
Eramet a flambé de 24 % à 63,24 euros sur la semaine, au plus haut depuis juillet 2019. Les opérateurs ont salué les performances nettement meilleures qu'attendu du groupe métallurgique et minier français de la transition énergétique.