Les indicateurs économiques et financiers ne sont pas bons. Les cours boursiers américains fléchissent, les actions déclinent, le malaise économique généralisé ne fait rien pour atténuer l’aversion au risque.
Si la situation s’assouplit en Chine dans la lutte contre le Covid, les blocages persistent, reflets de l’embouteillage qui pèse à la fois sur les exportations de produits intermédiaires et sur les importations de matières premières dans le pays.
Enfin, avec la poursuite de la guerre en Ukraine, les défaillances d’entreprises repartent à la hausse partout dans le monde. Jour après jour, le métal des batteries électriques recule de 2,5% en moyenne.
Les risques de sanctions contre les importations de nickel produit en Russie n’étant pas d’actualité, le risque de pénurie s'éloigne pour le moment.
Le producteur russe Nornickel assure plus de 70% des livraisons de nickel de qualité "électrique" » à l’industrie européenne des batteries automobiles. Les trois autres grands fournisseurs étant le Brésilien Vale au Royaume-Uni, les Suisses Glencore en Australie et Trafigura en Finlande et Nouvelle-Calédonie (nickel intermédiaire de Prony).
"Le prix du nickel à trois mois reste dans une tendance baissière", a indiqué l’analyste Al Munro de Marex. Il était de 26 750 dollars la tonne lundi matin, contre 27 973 dollars la tonne à la clôture de vendredi à 17 heures. Dans l’après-midi, la baisse du métal s’accentuait. Le nickel perdait plus de 5 % à 26.383 dollars la tonne.
"Même après le rebond de la semaine dernière, le prix reste dans une tendance à la baisse. Avec un support à 26.000 dollars où environ 650 lots de nickel se trouvent disponibles. Une cassure sous ce seuil ouvre un mouvement potentiel vers 25.000 dollars", a conclu M. Munro.