Le Palika se réunit à Lifou pour préparer "l'ultime trajectoire"

Judickaël Selefen porte-parole du Palika.
Le Palika se réunit ce week-end à Lifou. Le parti souhaite rester sur la base de l’accord de Nouméa concernant les discussions autour de l’avenir institutionnel.

"Ultime trajectoire". Ce sera le mot d’ordre du comité directeur du Palika, qui se déroulera ce week-end à Lifou. Le dernier avant le retour de Gérald Darmanin à la fin du mois de novembre. La dernière ligne droite avant l’ouverture d’une nouvelle ère espérée pour la Calédonie.

Pour le parti indépendantiste, composante du FLNKS, il s'agit de continuer à avancer sur des propositions faites sur la base de l'accord de Nouméa. Toujours dans l'optique d'une accession à la pleine souveraineté.

"Indépendance en partenariat"

"Nous considérons que le statut qui arrive est l'ultime statut qui nous permet d'arriver au projet politique que l'on porte, c’est-à-dire l'indépendance avec partenariat", précise Judicaël Selefen, porte-parole du Palika.

Et cette dernière étape, aboutissement de près de deux années de dialogue pour le Parti de libération kanak, se doit d’être une avancée et non un recul après trente-cinq ans d’accords et d’émancipation.

Alimenter la réflexion

"Il faut poursuivre dans cet esprit de l'accord de Nouméa vers un statut transitoire, poursuit le porte-parole. Nous considérons ce projet transitoire comme un projet de partage de souveraineté. Il faut donc aller plus loin, au même titre que le partage des compétences sur les relations extérieures : l'étendre sur d'autres compétences qui sont aujourd'hui dévolues à l'Etat."

Les réunions autour du document martyr qui se déroulent cette semaine avec l’Etat viseront à alimenter la réflexion des militants. C’est le sens de la participation du Palika et de l’Uni.

Le statut qui arrive est l'ultime statut qui nous permet d'arriver au projet politique que l'on porte, c'est à-dire l'indépendance avec partenariat.

Judicaël Selefen, porte-parole du Palika

"Bien entendu, les premières versions ne correspondent pas à l'objectif que l'on souhaite en termes de statut après celui de l'accord de Nouméa. Mais nous restons dans la discussion et nous faisons avancer nos propositions, quitte à martyriser tant qu'il sera nécessaire ce document", ajoute Judicaël Selefen.

L'UC appelée à "revenir dans la discussion"

Interrogé sur l’absence de l’Union calédonienne, le Palika appelle son partenaire à revenir à la table des discussions : "jusqu'à preuve du contraire, le FLNKS n'a pas dit qu'il sortait des discussions. Donc, nous appelons simplement les camarades à revenir dans la discussion et aller jusqu'au bout de cet exercice pour pouvoir rendre compte à ceux qui nous ont donné mandat."

Quoi qu’il en soit, ce week-end lèvera le voile sur les intentions des deux partis indépendantistes. À Lifou pour le Palika et à l’île des Pins pour l’UC, ce sont les militants qui auront la parole.