Le pôle Espoir de rugby accueille des jeunes de Wallis et Futuna

Dix-sept jeunes Océaniens ont été sélectionnés aux sessions d’entraînement du pôle espoir de rugby de Nouvelle-Calédonie. Sept de ces sportifs viennent des îles Wallis et Futuna. Durant ces vacances, ils peaufineront au maximum leurs techniques.

Sur le terrain d’entraînement du Pont des Français, les sportifs s’activent sous les yeux des quelques supporteurs et de leurs familles. Le ballon ovale passe de main en main avec rapidité et technicité. Les stagiaires exécutent une série d’exercices. Cela permettra d'établir leur niveau de performances. 
Cette année, ils sont sept sportifs de Wallis et Futuna à suivre ces séances d’entraînement du pôle espoir.

Du volley-ball au rugby
Parmi les stagiaires Suewellyne Fogliani, originaire du District de Mua sur l’île de Wallis. La jeune fille participe pour la deuxième fois à ces sélections intensives. « Avant j’étais passionnée par le volley-ball et j’en faisais régulièrement », explique la joueuse, « et un jour, j’ai voulu m’amuser au rugby. Je ne m’attendais pas à participer rapidement aux tests ».

Le rêve d'intégrer le XV de France
Maleko Fanene vient du village de Tao sur le royaume d’Alo à Futuna. « J’étais le seul jeune de mon île à être sélectionné », raconte le jeune sportif, « je me suis donné à fond pour y parvenir ». 
« Avec ses entraînements, je souhaite augmenter mon niveau de jeu. Mon objectif plus tard, si tout se passe bien, c’est intégrer l’équipe de France », assure le jeune homme.

Acquérir de l'autonomie
Le plus jeune à 14 ans, Higano Taufana espère peaufiner au maximum ses techniques mais surtout, il souhaite devenir totalement autonome en étant loin de siens. « C’est tout nouveau pour moi », confie l’adolescent, « car à Wallis et Futuna, nous avons les parents au quotidien, pour nous emmener aux entraînements ».
Avec cette nouvelle expérience, « désormais », assure-t-il, « on se prend en main. C’est bien de se responsabiliser quand on est jeune car plus tard, on pourrait être plus autonome ».

Un fort potentiel à travailler
Créé il y a trois ans, le pôle espoir de Nouvelle-Calédonie favorise le développement du potentiel des jeunes du pays ainsi que ceux de Wallis et Futuna.

« Il y a du potentiel auprès de ces jeunes », indique Laurent Vili, le responsable du pôle espoir de Nouvelle-Calédonie, « un potentiel physique, intellectuel mais aussi un leadership. Autant d’éléments qui peuvent leur permettre d'atteindre le haut niveau ». 

Et pour cause, ce dispositif a fait ses preuves. Il a permis l’an dernier, à Matthieu Uhila d’intégrer le groupe professionnel de Montpellier et Luc Véa d’occuper le poste de pilier droit de la section Paloise dans les Pyrénées-Atlantiques.