La première session d’assises de l’année a débuté mardi 22 juin avec le procès en appel de trois hommes. Ils avaient été condamnés en première instance pour avoir séquestré, violenté et violé un homme, "David", en mai 2018.
Le procès en appel de l’"affaire David" a débuté mardi 22 juin au palais de justice de Nouméa. Dans le box des accusés, trois hommes condamnés en première instance à 17,18 et 25 ans de réclusion criminelle. Le procès se tient jusqu’à vendredi.
Un difficile rappel des faits
Aux assises, ambiance pesante, le procès en appel est difficile à vivre pour la victime que l’on appelle David. Ce dernier est marqué, il a du mal à écouter à nouveau les faits. Des faits rappelés par le président du tribunal lors de la lecture de l’ordonnance de mise en accusation. A la Vallée-du-Tir le 4 mai 2018, David prend en stop deux hommes, Yann Poulawa et Joseph Jean Innocent Tokotoko.
Ils sont rejoints par trois autres personnes, Gaspard Poulawa, Joseph Calixte Tokotoko et Henri Tokotoko. Tout s’enchaîne alors violemment : roué de coups, violé et séquestré, David va vivre un véritable enfer durant une dizaine d’heures.
Trois des condamnés ont fait appel
Le 26 juin 2020, lors du procès en première instance, quatre hommes ont été reconnus coupables, et condamnés à des peines allant de 15 à 25 ans de réclusion criminelle. Aujourd’hui, seuls trois accusés font appel, Yann et Gaspard Poulawa, ainsi que Joseph Calixte Tokotoko.
Le procès prévu sur quatre jours doit faire toute la lumière sur cette affaire de séquestration, de violences volontaires et de viol aggravé. Les débats doivent soulever la question de la circonstance aggravante de torture et de barbarie. Les accusés encourraient alors la réclusion criminelle à perpétuité.
Voyez le compte-rendu, mardi en fin de journée, par Natacha Cognard-Lassauce et Laura Schintu :