Financer la transition énergétique tout en préservant le porte-monnaie des Calédoniens : une mission impossible à première vue mais que le gouvernement estime pouvoir relever grâce à une part variable plafonnée de la taxation sur l'essence et le gazole. Son projet de loi est présenté au Congrès ce lundi après-midi.
En plus du taux forfaitaire actuellement en vigueur (0,6 F par litre sur le gazole et 2,8 F par litre d’essence), s’ajouterait une part variable qui serait désactivée en cas de hausse des cours qui ferait passer le prix de revente au-dessus de la barre des 180 F le litre. Un prix dépassé six mois d’affilée en 2022.
En cas, cette fois, de baisse des cours, la part variable serait augmentée, mais plafonnée à 20 francs par litre.
5 milliards attendus par an
Pour le gouvernement ce mécanisme a l’avantage de produire un rendement élevé – 5 milliards attendus par an – même en cas de faible variation des prix, tout en limitant, assure-t-il, la pression fiscale sur le consommateur.
L’argent récolté couvrirait le déficit du système électrique calédonien, qui ne répercute pas le prix réel de la production électrique sur le consommateur, et permettrait de mettre en place une aide à l’énergie pour les populations les plus fragiles, sans aggraver le déséquilibre.
Désaccord des Loyalistes
Lors de la présentation du projet aux membres du gouvernement, le 23 août, les Loyalistes avaient fait part de leurs désaccords. La séance du Congrès promet d'être houleuse.