Le centre pénitentiaire de Nouméa a renforcé ses mesures pour prévenir la propagation du coronavirus. Objectif : Limiter au maximum les interactions avec le monde extérieur. Un centre de quatorzaine a été ouvert aux nouveaux arrivants. Les détenus et le personnel seront vaccinés prochainement.
Toute nouvelle arrivée d’un détenu fait désormais l’objet d’un protocole strict. L'infirmerie du centre pénitentiaire est le premier arrêt obligatoire. Le tout nouvel arrivant y passe une série d’examens médicaux et de contrôles. « Quand (les détenus) arrivent, on va les rencontrer avec un questionnaire type, indique Manon, infirmière au centre pénitentiaire. On vérifie qu’ils présentent un des symptômes du Covid. Si on suspecte qu’il est positif, on l’isole en quatorzaine. On réalise un test PCR et si celui-ci est positif, il sera envoyé au Médipôle. »
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et David Sigal
15 détenus à l’isolement
Ce jeudi, un nouvel arrivant a été placé en confinement, dans l'attente d'un test PCR. Quinze personnes sont actuellement en isolement. Elles sont surveillées par quatre gardiens équipés de gants et de masques.
Un service de repas adapté
Ce sont ces mêmes gardiens qui servent également les plateaux repas. « Au niveau du service repas, nous servons chaque cellule une par une, explique Adrien, gardien de prison. Quand le repas est terminé, on va désinfecter complètement le charriot, avant de le confier au service général ».
Du sport mais pas de cours
Parmi, les activités maintenues : les promenades et le sport. En revanche, l'enseignement délivré par des personnes extérieures est suspendu, tout comme les activités socio-culturelles.
Les détenus doivent porter un masque à chaque rendez-vous médical ou avec son avocat. Objectif : rendre le centre pénitentiaire le plus étanche possible. « Comme c’est un milieu de concentration de personnes, vous imaginez les dégâts que feraient les cas recensés de Covid », justifie Philippe Peyron, le directeur du centre pénitentiaire de Nouméa.
Comme c’est un milieu de concentration de personnes, vous imaginez les dégâts que feraient les cas recensés de Covid.
Vers une campagne de vaccination
Le Camp-Est envisage avec la Dass et le haussariat une campagne de vaccination, à la fois pour le personnel pénitentiaire volontaire mais aussi pour la population pénale, du fait qu'il y a parmi elle des personnes vulnérables, des détenus âgés et des personnes en état de comorbidité.
Les visites suspendues
Période de quatorzaine oblige, pas de visite pour les nouveaux arrivants. Pas de visite non plus pour l'ensemble des 490 détenus du Camp-Est. Du coup, chaque prisonnier bénéficie d'une heure et demie d'appel gratuit ce mois de mars.