Une coupure partielle de courant a entraîné, ce mercredi 24 avril, l’arrêt temporaire des opérations de rejet en mer de l’eau traitée de la centrale nucléaire de Fukushima, dévastée par un gigantesque tsunami en 2011. D’après l’opérateur Tepco, "aucun changement significatif" n’a été constaté sur les systèmes de contrôle de la radioactivité sur le site après cette panne. L’entreprise assure également que le système de refroidissement des réacteurs "continue de fonctionner".
La ligne d’alimentation électrique A s’est arrêtée aux alentours de midi (heure de Nouméa), selon l’entreprise, qui n’est pour l’instant pas en mesure d’expliquer la cause de cet incident. Le processus de rejet dans l’océan pacifique a été interrompu en même temps.
Un projet de plusieurs décennies
L’annonce survient alors que la cinquième tranche des opérations a débuté vendredi dernier. L’eau rejetée est diluée et filtrée en amont pour la nettoyer d’une grande partie de ses substances radioactives, à l’exception du tritium, un radionucléide dangereux uniquement à hautes doses très concentrées.
L'évacuation en mer de l'eau de Fukushima a démarré l’été dernier après le feu vert de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et doit se poursuivre durant plusieurs décennies. Le lancement du programme a suscité l’indignation de la Chine, qui en réponse, a suspendu toutes ses importations de produits de la mer japonais.