Les forcées armées de Nouvelle-Calédonie, le Régiment Service Militaire Adapté et le Vice-Rectorat, trois acteurs qui ont mis en place les bases de la reconstruction des établissements scolaires dégradés durant la crise insurectionnelle de mai dernier.
Toute cette semaine, des actions ont été menées pour nettoyer les infrastructures dans le but de rendre possible l'accueil du public dans les collèges de Rivière-Salée et de Kaméré.
Rivière-Salée : des salles de cours condamnées
Le collège de Rivière Salée accueille habituellement plus de 380 élèves et près de 40 enseignants. Les dégâts, très importants, sont encore bien visibles. Des sociétés missionnées par la province Sud condamnent, encore aujourd’hui, l'accès des classes incendiées.
Au rez-de-chaussée du bâtiment, des jeunes du Régiment du service militaire adapté poursuivent leur mission. Après avoir vidé trois ailes du bâtiment durant la seule journée de jeudi, ils ont procédé ce vendredi, au déménagement du matériel.
L'école Arsapin, une annexe d'accueil pour les collègiens
Direction l'ancienne école Arsapin, fermée depuis la fin 2023. Elle va servir d'annexe au collège de Rivière-Salée à partir du 1er juillet et jusqu'aux vacances d'août. Les engagés de la filière sapeurs-pompiers volontaires du RSMA-NC depuis bientôt deux ans, prennent à cœur le réaménagement des locaux.
Kaméré : des classes préservées abritent du matériel scolaire
Le chantier est là aussi très important. Au collège de Kaméré, l'espace restauration, le CDI, la salle d’études, celle des professeurs, ainsi que cinq classes, ont été brûlés.
Depuis lundi soir, des jeunes du régiment de Koné sont à pied d’œuvre. Sous la supervision l'adjudant Philippe, en charge des peintres en bâtiments plaquistes et des maçons au RSMA, les engagés ont déblayé les débris dans les espaces les plus dégradés. Ils ont également nettoyé les murs et les plafonds. Puis, ils ont déménagé des livres et autres matériels scolaires dans les salles préservées.
Etant donné l'étendue des dégâts, la réorganisation ne sera pas évidente, mais le corps enseignant, en visite sur place, est impatient de reprendre les cours. La principale du collège, Françoise Audureau souhaite "une reprise étalée, et la plus souple possible, pour les professeurs et les élèves ".