Très aléatoire, l’approvisionnement en véhicules, entre la guerre russo-ukrainienne et la fermeture des frontières chinoises. Le délai pour réceptionner une voiture en Calédonie se voit doublé. Il passe de quatre à huit mois, voire dix dans certains cas.
Manque de pièces
"On voit clairement qu'il y a un manque de produits pour fabriquer les voitures", résume Laurent Jeandot, qui préside l'association professionnelle des concessionnaires automobiles. "J'étais surpris de voir la quantité de pièces fabriquées en Ukraine", ajoute-t-il, "qu'elles soient petites ou grosses (…). On voit la Chine qui se reconfine, et aura probablement des soucis pour sortir un certain nombre de composants..." Il s'avoue inquiet pour les mois à venir.
Impact sur les stocks
Dans ce contexte international tendu, certains concessionnaires calédoniens observent déjà une diminution du stock de véhicules. L’augmentation des prix du fret, des devises comme le dollar et des prix des matières premières aggravent la situation. Acier, plastique, aluminium : "C'est l'effet direct du coût des matières premières depuis deux ans", explique le consultant Edouard Leoni. Avec des effets sur le coût de production des constructeurs. Et des conséquences comme la fermeture d’usines non rentables, des délais de livraisons rallongés ou une hausse des tarifs à la vente.
Exception
En Calédonie, la seule marque automobile à ne pas connaître de problème de stock est l’enseigne japonaise Toyota. Principale raison invoquée : la fabrication exclusivement nippone, et donc l’absence d’industrie étrangère. Du vendredi 6 au dimanche 8 mai, un salon sera dédié à la marque, à la Maison des artisans.