Le scénario des sénatoriales n’est pas écrit d’avance

A Nouméa, le haut-commissariat de la République, représentation de l'Etat en Nouvelle-Calédonie.
Dimanche 24 septembre, deux sénateurs seront élus pour représenter la Nouvelle-Calédonie durant six ans. Seuls 578 grands électeurs - élus nationaux, provinciaux et municipaux - auront la responsabilité de voter. Avec deux voix à distribuer pour deux sièges, l’issue des sénatoriales 2023 reste incertaine.

Avec plus de 330 grands électeurs, sur les 578 appelés à voter, les deux candidats loyalistes pourraient être élus dès le premier tour. Comme en 2017. Seulement, ce scrutin s’annonce plus incertain que jamais. Sonia Backès et Pierre Frogier, candidats désignés par leur groupe politique, auront à affronter leurs rivaux. Le député sortant Gérard Poadja de Calédonie ensemble et Georges Naturel du Rassemblement.

"Le premier tour peut servir de primaire"

Pour le maire de Dumbéa, ancien président de l’association des maires de France, ce sera aux grands électeurs d’en juger. "Il y a deux tours, a-t-il déclaré. Je considère que le premier tour peut servir de primaire. Ce qui va être important à l’issue du premier tour, c’est que celle ou celui qui arrive en troisième position devra se retirer.”.

"Pouvoir de conviction"

Cette division inquiète certains états-majors. Pierre Frogier, sénateur sortant, s’est d’ailleurs fendu d’un courrier aux grands électeurs. Il y précise la nécessité pour un sénateur d’être convaincant. Et que “ce pouvoir de conviction ne se mesure pas par le temps passé en séance publique ou à l’aune des amendements déposés en commission.” Il ajoute plus loin : “Ma longue expérience parlementaire, mes relations, mes réseaux… sont des atouts déterminants.”

"Certains essaient d'obtenir un accord"

Le bilan ne fait pas tout. La crainte d’alliance singulière serait aussi à redouter. “On a malheureusement des candidatures dissidentes qui se présentent. Certains essaient d’obtenir un accord avec les indépendantistes. Je le regrette”, dit Sonia Backès. 

"Je ne serai pas dans l’isoloir"

Les indépendantistes ont choisi un candidat unique. Ce qui laisse le champ libre à leurs électeurs pour disposer de leur deuxième bulletin afin de bouleverser les équilibres. “Certains mettront deux bulletins, certains mettront un seul. Je ne serai pas dans l’isoloir. Ni à l’intérieur de l’enveloppe !”, lance Robert Xowie, le candidat du FLNKS. C’est pour cette raison notamment qu’est né le bulletin unique des deux candidats "Rassemblement-Loyalistes". Mais chaque grand électeur aura le droit de choisir, l’un ou l’autre, et pas forcément les deux.

L'analyse de Bernard Lassauce

©nouvellecaledonie

Et le rappel des sept candidats en lice

En lice pour les sénatoriales 2023 en Nouvelle-Calédonie.