Le service de recrutement de l’armée a repris du service

Après quatre semaines forcées de mise à l’arrêt en raison de la crise sanitaire, le CIRFA a rouvert ses portes. Une bonne nouvelle pour des centaines de jeunes calédoniens qui mettent leurs espoirs dans l’armée. 
Défilé de candidats ce lundi à l’accueil du CIRFA, le centre d’information et de recrutement des forces armées. Dans une grande sécurité sanitaire, des jeunes gens venus de tout le territoire se renseignent sur les différents métiers dans les armées.  A l’instar de Marie-Louise Wanyano, 18 ans, prête à s’engager dans la marine.
« C’est depuis que je suis petite que je voulais faire la marine… J’ai fini l’école l’année dernière et je suis venue ici pour retirer un dossier. (…) Je crois qu’on peut apprendre beaucoup plus de choses que dans un emploi (dans le civil ndlr) On peut être en contact avec différents types de personnes et voyager… »
 

La Nouvelle-Calédonie, troisième recruteur d’Outre-mer 

L’envie d’apprendre un métier, l’une des motivations récurrentes chez les candidats au CIRFA car l’armée propose une centaine de formations en interne de tous niveaux et un salaire proche du SMIG. L’antenne de Nouvelle-Calédonie se positionne comme l’un des territoires d’Outre-mer qui recrute le plus de soldats.
« Après la Polynésie et la Réunion, nous sommes le troisième CIRFA en termes de rendement. Pour la Nouvelle-Calédonie, l’année dernière nous avons recruté 218 candidats pour l’armée de terre, 92 pour l’armée de l’air et 37 pour la marine » explique le chef de centre Frantz.
« Et à chacun, les armées proposent une carrière parce qu’on aura la possibilité de se former. Et donc on voit bien que ceux qui vont pousser la porte d’un CIRFA, c’est l’assurance d’avoir une formation, une carrière possible et ce qu’on retrouve rarement dans d’autres administrations, un escalier social » renchérit le capitaine de vaisseau Renaud Bondil, adjoint au Comsup.
Marie-Louise Wanyano, 18 ans, aimerait intégrer la Marine
 

Des candidats motivés 

Car plusieurs passerelles mènent vers les corps de sous-officiers puis d’officiers. En clair, rien n’est impossible. Un argument de poids pour des jeunes, comme Erwan Patel, venu passer des tests de sélection pour un engagement dans l’armée de terre. Plusieurs types de missions l’intéressent, surtout les missions à risque. « Aller sur les fronts, enfin, les missions où c’est compliqué… Pays en guerre, comme au Mali, ce type de missions pour voyager, explorer les pays » explique le candidat.
Qu’importe le danger, la mobilité et la réalité d’un terrain souvent difficile…. Chaque année, l’armée française gagne 20 000 nouvelles recrues sur l’ensemble de ses territoires.
Diversités de formations, salaires motivants, primes à l’engagement, entre 250 et 300 calédoniens s’engagent chaque année pour devenir militaire.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut 
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