Le transport maritime local a souffert de la crise du coronavirus, l'international s'en sort bien

Le secteur du transport maritime domestique entre la Grande Terre et les îles subit de plein fouet les conséquences du Covid-19. Mais malgré tout, le transport de fret a continué, même si le volume du trafic de marchandises a diminué de moitié.
Au mois de mars, tout était normal, et au mois d’avril, dès l’annonce de l’instauration du confinement, la situation est devenue catastrophique pour les trois compagnies maritimes qui assurent aujourd’hui, le transport du fret vers les îles Loyauté et l’île des Pins.
Une activité qui a diminué de moitié pour plusieurs raisons explique Thomas Quiros, le directeur général de la CMI : « Déjà, des grosses baisses de consommation dans les îles. Donc, plus de touristes, ça veut dire moins de consommation de carburant, moins de consommation de produits alimentaires, les hôtels qui sont fermés, donc ça représente cette chute de 50% ».
La liaison sur l’île des Pins a été particulièrement touchée explique Thomas Quiros 

Transport maritime itw Quiros


Thomas Quiros espère pouvoir rapidement limiter les dégâts :  « On a bon espoir avec les décisions qui sont en cours et la réouverture à partir du 4 mai, mais on est conscient que ça ne va pas être comme à la veille de la crise. On espère récupérer peut être 15 %, donc remonter à 60, 70 % de notre activité normale ».
 

Pas d’impact sur le transport international


Le secteur du transport maritime domestique subit de plein fouet les conséquences du Covid-19. En revanche, le transport international, avec les marchandises qui arrivent d’autres pays, n’a pas été ralenti par la crise. 
« Le transport maritime international n’a pas été impacté. On peut même considérer qu’il y a un report du trafic aérien sur le maritime puisqu’il y a moins d’avions, donc il faut transporter des choses » explique Thierry Canteri, directeur des affaires maritimes de la Nouvelle-Calédonie. « Donc c’est une chance aussi pour la Nouvelle-Calédonie d’avoir un port, d’avoir une activité maritime, d’avoir des entreprises qui ont joué le jeu. On peut les féliciter aujourd’hui, que ce soit les transporteurs, les dockers, les agents maritimes, toute la chaîne portuaire a vraiment joué le jeu pour continuer à approvisionner la Nouvelle-Calédonie en produits de première nécessité et autres. On n’a eu aucune rupture d’approvisionnement ».