Il n’y aura pas d’entente entre les candidats du Rassemblement national et ceux de la majorité présidentielle. Guy-Olivier Cuénot et Alain Descombels ont clairement indiqué ce jeudi 16 juin sur les réseaux sociaux qu’ils appelaient à l’abstention pour le second tour des législatives dimanche prochain.
Dans une vidéo à voir ci-dessous, ils expliquent leur position : "Face au refus de la coalition présidentielle de publier un communiqué confirmant notre intégration à la table des négociations statutaires, le Rassemblement national appelle l’ensemble de ses sympathisants à s’abstenir pour ce second tour des élections législatives".
Une demande d’intégration à la table des négociations
Les deux candidats Rassemblement national qui ont recueilli respectivement 1941 et 1 600 voix au premier tour avaient le mardi 14 juin réclamé (dans un communiqué à lire ci-dessous), en échange d’un soutien à Philippe Dunoyer et Nicolas Metzdorf au second tour, d’être intégrés aux futures négociations sur le prochain statut de la Nouvelle-Calédonie.
Alain Descombels s'en expliquait le soir même au JT de NC la 1ère :
Un chantage selon Philippe Dunoyer
Le RN attendait donc un communiqué officiel des candidats avant déclarer à son tour officiellement son soutien. Un communiqué qui ne viendra pas.
Ce mercredi 15 juin, Philippe Dunoyer, invité de la matinale radio sur NC la 1ère, parlait de "chantage" et de positionnement "indigne et irresponsable" de la part des responsables du Rassemblement national.
Des "propos stupides et diffamatoires" selon Alain Descombels qui indique avoir pris la décision d’appeler à l’abstention après des discussions avec les instances parisiennes du parti suite à ces propos de Philippe Dunoyer.
De son côté, Nicolas Metzdorf regrettait ce matin dans l’invité de la matinale radio les méthodes du Rassemblement national. "Je trouve ça maladroit et un peu déplacé" indiquait le candidat Ensemble ! Majorité présidentielle dans la seconde circonscription.
Mais Nicolas Metzdorf continuait d’appeler à une union loyaliste la plus large possible, y compris avec le Rassemblement national : "Quand on veut l’union des loyalistes, on doit la faire avec tout le monde.[…] Sinon, ça ne s’appelle pas une union" déclarait-il ce matin avant la prise de position du RN.
Une union globale qui s’éloigne un peu plus avec le positionnement ce jeudi du Rassemblement national.