Philippe Dunoyer s’envolera la semaine prochaine pour Paris pour son installation comme député de la XVIe législature, lui qui était déjà élu de la précédente. Si les rouages de l’assemblée n’ont plus de secret pour lui, ce nouveau mandat le verra siéger au sein de la majorité présidentielle, dont il était le candidat, alors qu’il faisait jusque-là partie du groupe UDI auquel Calédonie ensemble était apparenté.
Un changement de groupe conséquence de l’union loyaliste, union qui assure-t-il a vocation à perdurer, expliquait-il ce dimanche soir : « On l’a constituée avant les élections, et c’est quelque chose qui dès le départ avait vocation à durer bien au-delà des élections et de leurs résultats. » Car si Philippe Dunoyer « sera le député de tous les Calédoniens », avec « un enjeu sur la vie chère sur lequel [il va] s’engager le plus vite possible à Paris », c’est aussi avec en ligne de mire les futurs discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. « L’objectif [de l’union] est vraiment d’arriver avec une voix qui soit homogène, qui soit cohérente, un peu à l’instar de ce que fait assez bien le FLNKS de son côté ».
C’est en novice de l’assemblée nationale, que Nicolas Metzdorf accompagnera Philippe Dunoyer au Palais-Bourbon. Lui aussi entend représenter l’ensemble de sa circonscription à Paris : « Je voudrais dire aux électeurs indépendantistes que sur les dossiers de la Nouvelle-Calédonie, je serai aussi leur député, les maires indépendantistes pourront compter sur moi pour porter leurs dossiers de développement. Sur les dossiers institutionnels, je suis un loyaliste, sur les dossiers du quotidien, je suis un Calédonien », expliquait-il ce dimanche. Si c’est à regret qu’il devra abandonner sa casquette de maire, loi sur le cumul des mandats oblige, Nicolas Metzdorf estime que « le plus beau reste à faire : écrire l’avenir, construire quelque chose de nouveau et réformer le pays ».
Sur les dossiers institutionnels je suis un loyaliste, sur les dossiers du quotidien, je suis un Calédonien.
Nicolas Metzdorf
Côté indépendantiste, l’heure est au constat. Celui d’abord d’une belle campagne, peut-être un peu trop courte, mais de belles rencontres. "On n'a pas démérité, on a simplement manqué de temps. On a encore les trois grandes communes de l’agglomération qui font la différence, on partait avec ce défi, on l’a relevé, on a perdu le défi », résume sobrement Gérard Reignier.
Quant à Wali Wahetra, elle veut « voir toutes les choses positives de cette campagne, pleinement investie par la mouvance indépendantiste. Même si nous n’avons pas gagné, même si le député sortant est réélu, nous avons gagné une bataille, en fait, et donc nous allons nous en servir pour les discussions bilatérales avec l’Etat », assure-t-elle.
Législatives 2022, la réaction de Wali Wahetra à sa défaite dans la première circonscription
Et puis au lendemain du second tour, place à d'autres réactions. Celles de Sonia Backès, coordinatrice de l'union loyaliste ou Alain Descombels, du Rassemblement national, recueillies par Brigitte Whaap et Claude Lindor :