Législatives 2022 : une Calédonie divisée conforte la majorité présidentielle

Les quatre candidats en lice pour ce second tour des élections législatives.
Dans ses deux circonscriptions, la Nouvelle-Calédonie a placé largement en tête les deux candidats de Ensemble! La majorité présidentielle. Mais la bipolarisation entre communes indépendantistes et loyalistes est elle toujours aussi marquée.

Ce seront donc deux candidats de la majorité présidentielle qui parleront au nom des Calédoniens à l’assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Les scores sont confortables (66,4% pour Philippe Dunoyer dans la première circonscription et 55,55% pour Nicolas Metzdorf) et démontrent que l’union des loyalistes a payé.

Au delà des 90% pour Reignier sur la côte Est

Mais ils cachent aussi de très importantes disparités entre les communes. Ainsi dans la deuxième circonscription, Gérard Reignier sort très largement en tête sur la côte Est avec des scores bien au-delà des 90% dans plusieurs communes :  98,13% par exemple à Pouébo, 97,15% à Canala, 90,25% à Houaïlou ou encore 92,35% à Ponérihouen. Et un record à Belep avec 99,55% des suffrages exprimés en faveur du candidat indépendantiste.

Sans surprise, c’est dans les grosses communes du Grand Nouméa que Nicolas Metzdorf fait le plein de voix, avec un score de 81,22% à Dumbéa, 78,28% à Païta et 77,33% au Mont-Dore ainsi que dans les communes agricoles de l’Ouest (71,54% à Koumac, 76,05% à Bourail ou encore 77,74% à Boulouparis).

Dans la première, Nouméa et les Iles aux antipodes

Si Philippe Dunoyer bat très largement Wali Wahetra dans la première circonscription, c’est uniquement grâce à la capitale, seule des cinq communes qui l’a porté en tête avec un score de 86,18%.

Wali Wahetra obtient 73,33% des voix à l’Ile des Pins et est au dessus des 90% dans les trois communes des Loyauté.

C’est d’ailleurs dans ces trois communes que le sursaut de participation a été le plus fort : + 22,49% par rapport à 2017 à Maré, +24,01% à Ouvéa et +29,53% à Lifou.

Une cristallisation de la vie politique, qu’il faudra prendre en prendre compte, estimait ce dimanche soir Pierre-Christophe Pantz sur notre plateau d’experts.