Fin du suspense. La mouvance indépendantiste et nationaliste a désigné ses candidats pour les législatives. Dans la première circonscription, il s’agit de Wali Wahetra, élue du Palika Îles et conseillère du Congrès sous les couleurs de l'UNI - elle y a la vice-présidence de la commission enseignement et culture. Son suppléant est Fidel Malalua, quatrième vice-président de l’USTKE dont il est le secrétaire général de la fédération des industries et des services.
Et pour la seconde circonscription, le choix se confirme : Gérard Reignier, ex-secrétaire général de l’Union calédonienne, suppléé par Marie-Pierre Goyetche, ancienne présidente de l'USTKE, membre de son collège honoraire, et vice-présidente du Parti travailliste.
"Faire entendre sa voix" à l'Assemblée nationale
Un double attelage placé sous le signe de l'unité, donc, et de l'avenir institutionnel à aller chercher pour la Nouvelle-Calédonie. Wassissi Konyi l'a clairement redit au nom du FLNKS, durant la conférence de presse tenue le mardi 17 mai, à Dumbéa rivière : "Il faut que la mouvance indépendantiste soit représentée à l'Assemblée nationale pour faire entendre sa voix et demander à l'Etat des discussions bilatérales."
"Ramener la vision du pays"
Une vision que partage Gérard Reignier : "Avoir une voix indépendantiste, c’est ramener la vision du pays. Parce que si ce pays avance, comme il avance, c’est bien grâce aux indépendantistes. Ne pas connaître son histoire, c’est revivre son passé. On a ce devoir, on a cette responsabilité d’informer la classe politique mais aussi l’opinion publique. Les mots liberté, égalité, fraternité ne doivent pas être galvaudés. Peut-être que la France sera moins belle sans la Nouvelle-Calédonie mais certainement que si l’État français, avec les indépendantistes, mène ce pays a la pleine souveraineté, la France sera plus grande."
Non à la consultation
De son côté, Wali Wahetra n'a pas manqué de rappeler les positions de la mouvance indépendantiste, citant "l’accession de la Nouvelle-Calédonie à sa souveraineté pleine et entière par le transfert des dernières compétences, le maintien de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser, le maintien ferme et non négociable des acquis dont le gel du corps électoral, puis le refus catégorique d’un nouveau statut au sein de la République". La candidate indique par ailleurs que sa mouvance conteste "vigoureusement la dernière consultation. Nous estimons qu’on ne peut pas avoir de légitimité politique si le peuple colonisé n’y a pas participé."
Voyez aussi le reportage de Martin Charmasson et Gaël Detcheverry :