Les Calédoniens bloqués en Métropole par le deuxième confinement seront rapatriés d'ici à la mi-mai

En avril 2020, premier rapatriement de Calédoniens depuis la Métropole, au départ de Roissy.

Le gouvernement annonce un plan de rapatriement des passagers calédoniens bloqués dans l'Hexagone suite à l'annulation des vols pendant la période de confinement. Leur retour est prévu de façon progressive par le vol Tokyo-Nouméa du mardi, dédié habituellement au fret.
 

Ramener d'ici la mi-mai l'ensemble des personnes concernées, c'est l'objectif affiché par le gouvernement calédonien. Après la séance collégiale de ce mardi, il annonce un plan de rapatriement pour les passagers encore bloqués hors du pays suite au retour en confinement. 

283 passagers 

Selon les chiffres transmis par la Nouvelle-Calédonie, 283 passagers qui devaient atterrir en Calédonie entre le 12 mars et le 1er avril se trouvent toujours en attente à ce jour. Leur retour devrait s'organiser de façon progressive, à raison de 60 à 70 par avion. Avec un ordre de priorité (difficultés financières, problèmes de santé, professions indispensables, etc.), et "en considérant, dans la mesure du possible, la date d'annulation du vol"

On est en train de replacer [ces passagers] : soit en surnombre sur les vols maintenus depuis le 9 avril ; soit en créant un ou deux voire trois vols supplémentaires, prévus pour le 20 avril, le 27 et peut-être un peu plus tard. 

Frédéric Marchi Leccia, directeur de la Sécurité civile

 

Le gouvernement explique qu'"ils embarqueront chaque mardi à partir du 20 avril, à bord du vol Tokyo-Nouméa dédié habituellement au fret". Il s'agit de faire revenir tout le monde d'ici à la mi-mai. Ce qui n'aurait pas été possible avant le mois de juillet sans ce dispositif, insiste le colonel Frédéric Marchi Leccia, directeur de la Sécurité civile.

Ecoutez-le au micro de Charlotte Mannevy :

Rapatriement des Calédoniens, Frédéric Marchi Leccia


Réquisition du Nouvata

Afin de permettre leur retour sans pénaliser les passagers déjà programmés sur les prochains vols du vendredi, la capacité d'accueil en quatorzaine hôtelière va être augmentée, explique le seizième gouvernement (en charge des affaires courantes). Le Nouvata est à nouveau réquisitionné, cela représente 160 unités d'hébergement, pour la période du 15 avril au 20 mai. Soit 600 places de quatorzaine en tout.

On s'est fixé comme objectif d'avoir ramené tout le monde sur un dernier vol qui partirait mi-mai.

Frédéric Marchi Leccia


Une répartition "à coût constant", qui "tient également compte des capacités hospitalières" en cas d'apparition de cas de Covid parmi ces passagers. En tout, 837 personnes ont fait les frais des quatre dessertes annulées. Des vols en provenance de Métropole, via Tokyo, qui ont été supprimés à cause du retour en confinement strict et généralisé décidé début mars.

Bien, mais pas suffisant pour le collectif des Néo-Calédoniens bloqués

Ces annonces de rapatriements sont une bonne nouvelle pour le collectif des Néo-Calédoniens bloqués, mais elle ne doit pas cacher une autre réalité. Celle des deux mille personnes qui seraient en attente de retour et qui doivent selon le collectif patienter en moyenne quatre mois avant d’obtenir un retour.
Pour le collectif, la solution passe par un contrôle des motifs de sortie du territoire, afin de mieux réguler les retours. Avec deux vols au départ de Nouméa, mais un seul à l’arrivée, il y a selon ses membres forcément plus de candidats que d’élus. 
Kera Nerys, fondatrice du collectif, jointe par Charlotte Mannevy 

Rapatriements itw Nerys