A l’exception de la pratique sportive et des personnes seules dans leur véhicule, le port du masque est désormais obligatoire en Nouvelle-Calédonie. Une consigne qui semble très largement respectée. Reportage dans la capitale.
Devant une grande surface de Nouméa, les clients attendent patiemment leur tour pour pouvoir entrer. Et pas de problème de discipline pour le vigile chargé de faire appliquer les règles : tous les clients sont masqués, conformément à l’obligation entrée en vigueur ce samedi à 0 heure.
Masqué, avec philosophie
Bob sur la tête, lunettes de soleil et masque sur le visage, Jean-Michel tente de lire son journal. Il prend les choses avec philosophie : « Qu’est ce que vous voulez, il faut bien ! En plus, nous, on a l’habitude, on a été confinés en Nouvelle-Zélande ». Son épouse Danièle confirme l’adhésion des Calédoniens aux nouvelles règles : « Tout le monde est masqué, c’est-à-dire qu’on espère tous s’en sortir », lance-t-elle.
Florence également trouve que tout le monde respecte l’obligation : « Même les enfants veulent le porter ! On leur a dit que ce n’était pas obligatoire pour eux, mais ils veulent absolument le mettre », sourit-elle (du moins, c’est ce que l’on imagine), derrière son masque.
De mauvais souvenirs pour certains
Marion et Xavier, jeunes parents croisés sur l’Anse-Vata avec leur petite fille, sont "un peu tristes. En Métropole, cela fait un an que le masque est obligatoire", raconte Marion. "Alors, quand on est arrivés ici, on était tellement contents de revoir des visages, des sourires… Donc on a remis les masques, mais on est un peu tristes." Xavier se veut rassurant : "C’est temporaire. Si tout le monde respecte bien les règles, on pourra retrouver la vie sans masque", veut croire celui qui travaille dans le domaine médical. "Et c’est un luxe, dans le monde actuel."
Les bons élèves
Sur la promenade Pierre-Vernier, là encore la grande majorité des gens est masquée, bien que le port du masque ne soit pas obligatoire pour la pratique sportive (si tant est que la distanciation sociale est respectée). Même ce cycliste, seul en selle, a préféré conserver son masque chirurgical : « Quand on fait du sport, on expire beaucoup, estime-t-il. Alors j’ai essayé, ce n'est pas très confortable mais même en côte, c’est respirable. »
Les marchands s'adaptent
Du côté des petits commerces de Magenta plage, ce n’est pas la bousculade habituelle du samedi matin, devant le stand de fruits et légumes et la rôtisserie, mais les clients sont là, et masqués. « Tout le monde a le masque, assure Lorenza, vendeuse. Les gens sont très disciplinés, ils arrivent avec le masque et se désinfectent les mains sans problème. » Ces travailleuses au contact de la clientèle portent le masque également, mais il ajoute à la pénibilité du travail : « Il fait très chaud et on est juste devant la rôtissoire, explique Najoua. Donc on a la sueur qui nous coule dans le cou et on est obligés de changer très souvent de masque. C’est difficile. »
Le reportage de Charlotte Mannevy
Ambiance masquée à Nouméa
Pour rappel, les masques chirurgicaux et en tissu homologués UNS1 sont obligatoires. Mais si vous n’en avez pas, sachez que les masques en tissu UNS2 (ou Afnor) que vous pouvez trouver chez votre couturière sont tolérés.