Le club équestre de la Gourmette à Magenta, a évacué tous les chevaux vers des lieux d’accueil provisoires. Comme pour beaucoup d’associations, les problèmes financiers ont conduit les dirigeants à réorganiser les activités, et à mettre plusieurs personnes au chômage partiel.
Erik Dufour (CM) •
Une atmosphère aussi inédite qu’attristante. L’habituelle activité qui fait cohabiter hommes et chevaux dans l’enceinte de la Gourmette a laissé place à un silence pour une fois sans effet apaisant.
Les cinq salariés et un patenté ont été payés au mois de mars, mais placés au chômage technique à compter du début avril. Plus de recettes, et surtout pas celles des vacances scolaires qui auraient dû en ce moment même amener une centaine d’enfants pour la découverte ou la pratique de l’équitation. « C’est une désolation », déplore Lydia Pandosy, la trésorière du club. « Les dommages collatéraux sont terribles, nous ne pouvons plus honorer les salaires. Et puis nos installations vides attirent des visiteurs qui ne respectent pas vraiment les lieux. »
En marge du personnel mis au chômage technique, le club a interrompu sa consommation d’eau et d’électricité pour limiter les frais aux incontournables besoins alimentaires et sanitaires des chevaux. En sachant que la reprise, après le confinement, sera difficile aussi : la relance de l’économie passera avant celle des loisirs, les cavaliers ne se remettront peut-être pas tous en selle immédiatement. Le reportage d'Erik Dufour et Claude Lindor