Lapins de Pâques, oeufs en chocolat, poules ... Ils ont pris place depuis déjà près de trois semaines, dans les rayons des grands magasins. Ils sont façonnés depuis décembre dernier dans les ateliers du premier industriel de chocolat local situé à Ducos, à Nouméa. Plus d’une centaine de petites mains ont travaillé sur 100 références spécifiques pour l’occasion. Une période pendant laquelle la société réalise 12% de son chiffre d’affaires de l’année.
"Nous avons environ 600 points de vente à livrer. Notre matière première vient essentiellement du Vanuatu. Ces derniers temps, on a eu beaucoup d'augmentation sur le frêt, les amandes, noisettes, etc ...", explique Dominique Lefeivre, gérant de la société.
52 tonnes fabriquées pour Pâques
Dans les coulisses de l’usine, près de 50% de la production locale de chocolat est fabriquée : soit 500 tonnes produites par an, dont 52 pour Pâques. L’usine est autonome à 80% en cacao, provenant de sa plantation située au Vanuatu. 6 000 plants de cacao sont aussi installés sur le territoire (sur la côte Est et dans le Nord).
A savoir que la production locale est protégée et encadrée par la loi de pays du 6 février 2019, de régulation des marchés. "On ne demande pas nécessairement des améliorations, on demande que la loi soit respectée. Il y a beaucoup de dérogations sur des produits que nous pouvons fabriquer en local, comme le rocher par exemple, on ne voit pas pourquoi il est importé", continue le directeur.
L’industriel comptabilise au total un chiffre d’affaires de près d’1 milliard de francs CFP chaque année. Au deuxième semestre 2024, la société prendra ses quartiers dans une nouvelle usine, au port autonome de Nouméa. Coût total de l’investissement : 2,6 milliards de francs CFP.
Avec une défiscalisation accordée en août 2022 par le gouvernement, de 747 millions. Décision qui avait cristallisé les tensions au sein de l’exécutif.
Le reportage d'Alix Madec et Lina Waca-Ceou :