Avec la fermeture des fleuristes et la baisse des commandes des grandes surfaces, ils sont contraints de jeter la plus grosse partie de leur production. Démonstration à Dumbéa, chez le seul fournisseur de fleurs coupées.
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Des magnifiques gerberas qui ne finiront pas en bouquets chez des clients, mais dans une poubelle. Depuis le début du confinement, cette exploitation horticole jette les deux tiers de sa production.
Dans la serre des roses, ce n’est plus la couleur des fleurs qui domine, mais le vert. Les employés ont pour mission d’arracher tous les bourgeons pour préserver les plants mères.
« Ça me permet de faire des économies de main d’oeuvre » explique Jean-Gilles Fong. « Plutôt que de les récolter, les monter là-haut, les conditionner, les mettre en chambre froide pour ensuite les jeter… Ça va beaucoup plus vite de passer et de casser le bouton ».
« Là, j’ai cinq livraisons à effectuer. C’est triste, mais bon, il faut s’adapter » confie Linda Kaman, fleuriste.
« Le végétal, tous les jours il faut s’en occuper, donc le personnel est obligé d’être là tous les jours pour le travailler » explique Jean-Gilles Fong. « Les frais sont présents, mais les recettes ne sont plus là. J’espère que ça va passer bientôt parce que je ne peux pas me permettre de perdre le capital de plants-mères. A ce moment là, ce serait fermer la société »
Si cette exploitation, la seule à produire des fleurs coupées en local, ferme son activité, les fleuristes de la place n’auront qu’une option pour continuer à travailler : importer.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry
"C'est le monde à l'envers"
« C’est contraire à la logique d’un agriculteur qui sort ces produits là. Là, j’ai des cultures pour jeter. C’est le monde à l’envers » se désole Jean-Gilles Fong, horticulteur.Dans la serre des roses, ce n’est plus la couleur des fleurs qui domine, mais le vert. Les employés ont pour mission d’arracher tous les bourgeons pour préserver les plants mères.
« Ça me permet de faire des économies de main d’oeuvre » explique Jean-Gilles Fong. « Plutôt que de les récolter, les monter là-haut, les conditionner, les mettre en chambre froide pour ensuite les jeter… Ça va beaucoup plus vite de passer et de casser le bouton ».
Deux livraisons au lieu de cinq
En temps normal, l’exploitation écoule 3 000 à 5 000 tiges par semaine. Mais depuis quinze jours, les clients se font rares : deux livraisons hebdomadaires au lieu de cinq pour les grandes surfaces et quelques centaines de fleurs à peine pour les fleuristes qui travaillent sur commande.« Là, j’ai cinq livraisons à effectuer. C’est triste, mais bon, il faut s’adapter » confie Linda Kaman, fleuriste.
Préserver les plants-mères
Résultat pour l’exploitant : 80 % de chiffres d’affaire en moins, sans impact pour l’instant sur les 17 membres du personnel, chargés de veiller sur 150 000 plants mères.« Le végétal, tous les jours il faut s’en occuper, donc le personnel est obligé d’être là tous les jours pour le travailler » explique Jean-Gilles Fong. « Les frais sont présents, mais les recettes ne sont plus là. J’espère que ça va passer bientôt parce que je ne peux pas me permettre de perdre le capital de plants-mères. A ce moment là, ce serait fermer la société »
Si cette exploitation, la seule à produire des fleurs coupées en local, ferme son activité, les fleuristes de la place n’auront qu’une option pour continuer à travailler : importer.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry