Plus besoin de passer quatre heures en mer pour aller se faire soigner sur la Grande Terre. Depuis le 10 août, les habitants de Bélep peuvent reprendre l'avion à la journée pour Koumac. Ou rejoindre Nouméa.
Les liaisons aériennes avaient dû être interrompues fin 2020. D'importants travaux de remise en état étaient en effet nécessaires à l’aérodrome de Bélep pour répondre aux exigences réglementaires et techniques qui s'y appliquent. "Belep a une spécificité : la piste est très courte, elle fait 600 mètres, elle est exploitée dans un cadre réglementaire particulier", explique Michel Druet, le directeur d'Air Loyauté.
Plus de médecin
Le chantier terminé, les vols ont pu reprendre. De quoi lever des inquiétudes de la population. Privés de médecins, les habitants étaient contraints d'effectuer le trajet en bateau. Ou d'espérer pouvoir être auscultés par les soignants, qui faisaient l'aller-retour dans la journée. Le bateau arrivant à 10 heures et partant à 14 heures, "ils avaient peu de temps pour s’occuper des gens malades", témoigne Jean-Baptiste Moilou, le maire de Bélep.
"On a repris les mêmes horaires et le même fonctionnement qu'auparavant", indique Michel Druet. Un avion part tous les jeudis de Magenta à 7h10, direction Koumac, puis Bélep, pour une arrivée à 9h35. Il revient dans la foulée à Koumac, d'où il repart à 15 heures. Il atterrit à 15h35 à Bélep puis retourne vers Koumac à 16 heures, avant de rejoindre Magenta, à 18h25.
Continuité pays
Et désormais, les habitants de Bélep pourront bénéficier de la continuité pays pour leurs trajets vers et depuis Koumac, annonce le directeur d'Air Loyauté. L’an prochain, la compagnie espère renouveler sa flotte en remplaçant ses Twin Otter par des appareils européens bimoteurs de type Tecnam, moins coûteux en carburant et qui peuvent décoller sur une courte distance.
À bord, le nombre de places est limité. "Les Twin Otter ont une capacité de 19 places, mais sur la plupart de notre réseau, nous sommes limités à douze places, du fait de la charge offerte, c’est-à-dire la charge qui reste entre la masse de base de l’avion à vide et la masse maximale à laquelle l’avion peut décoller." Avec le carburant, les passagers et le fret, elle est vite atteinte.