Le monde sportif doit encore ronger son frein

En cette période de déconfinement progressif, les piscines restent fermées
La communauté des licenciés sportifs représente 60 000 personnes en Nouvelle-Calédonie, réparties en 45 ligues et comités. Un petit monde presque entièrement sur la touche. Si le sport scolaire est autorisé, l’activité reste interdite jusqu'au 4 mai dans les salles et pour les clubs. 
On pourrait l’oublier mais le sport emploie, lui aussi. Dix-huit personnes sont ainsi rémunérées par les associations de natation. Comme le Cercle des nageurs calédoniens qui, en ces temps de crise, doit entretenir ses infrastructures vides et gérer ses encadrants sans activité. «Il y a bien fallu maintenir les bassins», explique Jean-Claude Robin, président de la ligue de natation et du CNC. «Donc deux salariés ont été certes, en chômage partiel, mais ils venaient tous les jours.»
 

Les bébés nageurs, l'aquagym, les masters, l'école de natation, les groupes de compétition... Toutes ces activités génèrent de l'argent.
- Jean-Claude Robin, président de la ligue de natation et du CNC

 

Pas encore déconfinés

Toutes disciplines confondues, clubs et salles restent à l’arrêt, au moins jusqu’au 4 mai. Ils font partie des activités qui ne sont pas encore concernées par le déconfinement. Le Comité territorial olympique et sportif vient en aide, avec un questionnaire, pour sonder ceux qui emploient. Plus de quinze centres équestres ont répondu. Ils comptent souvent un à quatre salarié(s).
 

C'était pour mesurer l'impact, savoir combien de personnes étaient concernées, combien d'associations... Pour pouvoir intervenir auprès des collectivités, que les associations ne soient pas oubliées dans les dispositifs qui ne concernaient au départ que les entreprises.
- Michel Quintin, directeur du CTOS

 

L'exception des scolaires

La reprise se fait attendre, sauf pour les scolaires, qui ont commencé à reprendre les cours. Eux peuvent à nouveau pratiquer dans le cadre des associations sportives au sein des établissements.
 

Même pour des pratiques de contact, comme du handball ou du rugby, on pratiquera forcément, j'imagine, plutôt en entraînement individuel, ou de la technique individuelle. On peut penser avoir un ballon chacun, faire des parcours... Ce qui fait que les élève ne sont pas en contact, sur de petits groupe pour respecter les règles barrières. 
- Hugues Davy, directeur de l'UNSS-NC

 

Possibilité d'adapter

Le CTOS espère le retour des pratiques sportives adaptées le plus rapidement possible. Il rappelle que les fédérations françaises ont produit de nombreuses séances spécifiques adaptées qui permettraient de reprendre.

Un reportage de Martin Charmasson et Gaël Detcheverry :
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