Les loyalistes et l'Eveil Océanien réagissent au quatrième référendum souhaité par le Palika

Cette semaine, on apprenait que le Palika estimait comme irrecevables les résultats du troisième référendum, qui s'est tenu le 12 décembre 2021. Le parti demande donc "un véritable scrutin d'autodétermination" organisé par l'ONU et ce, en 2024.

Les réactions à cette annonce ne se sont pas faites attendre, en particulier du côté des loyalistes mais aussi de l'Eveil Océanien, qui lui, considère qu'il faut se concentrer sur les politiques publiques, inhérentes à la Nouvelle-Calédonie.

Je constate que les indépendantistes, ont, de manière unie, refuser de discuter au moins jusqu'à l'installation du nouveau gouvernement et d'une nouvelle assemblée, ce qui nous amène au mois de septembre. Là, je pense qu'il y a des discussions qui vont se faire, il faut profiter de cette période-là, où rien ne se passe au niveau institutionnel pour au contraire, s'occuper de nos politiques publiques, intérieures à la Nouvelle-Calédonie.

Milakulo Tukumuli, président de l'Éveil Océanien

Travailler sur le référendum de projet

Pour Christopher Gygès, directeur de campagne des voix du NON, il faut avancer et se tourner vers l'avenir, notamment avec le référendum de projet.

Je crois que les Calédoniens ont tranché, trois fois, c'est à dire qu'ils ont décidé de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France donc il n'y aura pas de nouveau référendum binaire pour ou contre l'indépendance, mais un référendum de projet oui, car ce qu'on demande depuis pas mal de temps. Les leaders indépendantistes sont un peu perdus, ils ont du mal à justifier, par rapport à leur base, les décisions qui ont été prises... c'est leur problème, nous on souhaite avancer et on les invite à arrêter de regarder dans le rétroviseur et regarder vers l'avenir pour justement construire avec nous, un référendum de projet

Christopher Gygès, directeur de campagne des voix du NON

Philippe Dunoyer, député et porte-parole de Calédonie ensemble, semble lui aussi du même avis. De plus, il explique que ce quatrième référendum ne peut pas fonctionner, pour plusieurs raisons.

On ne va pas leur [NDLR : les Calédoniens] reproposer encore un référendum où on va s'opposer. L'ONU ne présidera jamais un référendum, ils l'ont déjà dit à plusieurs reprises, c'est bien l'Etat qui l'organise mais c'est surtout les Calédoniens qui décident. Il faut sortir de cette déception que les indépendantistes visiblement ressentent par rapport à leur non-participation et travailler sur le référendum de projet c'est la seule perspective qui vaille et qui va permettre aux Calédoniens de retrouver de la visibilité.

Philippe Dunoyer, député et porte-parole de Calédonie ensemble